Lagarde parle de "risques d'asphyxie"

L'écart euro-dollar, qui ne cesse de se creuser, fait courir des "risques d'asphyxie" aux entreprises françaises

"Ces risques d'asphyxie sont un problème très sérieux. Cela pose aussi le problème de la sous-évaluation du yuan", a ajouté Christine Lagarde.

Mme Lagarde s'exprimait peu avant que l'euro ne franchisse pour la première fois de son histoire le niveau de 1,41 dollar sur le marché des changes.


Mme Lagarde a cependant souligné que le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson lui "avait redit qu'il souhaitait un dollar fort", lors de leur rencontre lundi dernier.

"Cette question sérieuse de parités doit être abordée par l'Eurogroup, avec nos partenaires" dans le cadre des institutions internationales, a-t-elle indiqué.

La ministre a expliqué que le taux de change avait été un thème de ses entretiens à Pékin où elle a notamment rencontré dans la matinée la présidente de l'Administration des changes (SAFE) et vice-gouverneure de la banque centrale Hu Xiaolian.

De son côté, le Portugais Vitor Constancio, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a affirmé que "par définition, il (un euro fort) a un effet modérateur" sur l'inflation.

Constancio a également évoqué les incertitudes macroéconomiques liées à la crise financière actuelle, la question étant de savoir si la croissance de la zone euro est suffisamment solide pour supporter un retournement de tendance aux Etats-Unis.

"Nous nous en tenons toujours à notre scénario principal qui a été publié récemment, mais bien sûr les risques entourant ce scénario central ont augmenté. Nous devons examiner toute nouvelle information et prendre nos décisions en temps réel", a-t-il dit.