Rangoun: nombreuses victimes ?
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Rangoun: nombreuses victimes ?
Le nombre de personnes tuées lors des récentes manifestations serait plus élevé que le bilan officiel
C'est ce qu'affirme ce matin l'ambassadeur d'Australie en Birmanie. Selon le diplomate, la dictature militaire a fourni un bilan de 10 morts, dont un journaliste japonais.
Le nombre de personnes tuées est "supérieur de plusieurs dizaines au chiffre donné par les autorités", a-t-il affirmé.
"Des témoins ont affirmé avoir vu un nombre beaucoup plus important de corps sur le lieu des manifestations jeudi dans le centre de Rangoun", a-t-il dit.
La situation vendredi à Rangoun
Les militaires patrouillaient vendredi en très grand nombre dans les rues de la capitale birmane.
La plupart des magasins sont fermés et l'activité économique est considérablement ralentie. Toutes les liaisons internet ont apparemment été suspendues entre la Birmanie et le reste du monde. Le but évident est d'empêcher la diffusion à l'étranger d'informations, photos et vidéos liées à la répression en cours. "L'internet ne fonctionne pas car un câble sous-marin a été endommagé", selon un responsable de l'entreprise Myanmar Posgt and Telecoms.
Les bus ne circulent presque plus. "Evidemment il faut sortir, même si nous avons peur. Il faut bien gagner notre vie", a expliqué un chauffeur de taxi conduisant l'un des rares véhicules visibles dans les rues. "Ma société nous a versé le salaire en avance et nous a demandé de ne plus venir au bureau pendant un certain temps. Ils nous ont dit de revenir au bureau quand la situation serait stable", a déclaré de son côté un employé.
Les axes menant à la célèbre pagode dorée Shwedagon, l'un des plus célèbres lieux saints du bouddhisme, sontt bloqués par des fils barbelés, ainsi que ceux conduisant à la pagode Sule, dans le centre-ville.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a été informé jeudi que son émissaire spécial pour la Birmanie, Ibrahim Gambari, "sera le bienvenu" dans le pays.
Témoignages sur un massacre
Des témoins encore choqués ont raconté comment des soldats birmans avaient tué jeudi huit manifestants, en ouvrant le feu à l'arme automatique sur une foule rassemblée à Rangoun. Une neuvième personne, un vidéo-reporter japonais de l'agence APF, Kenji Nagai, a été tuée le même jour, mais dans un autre quartier de la plus grande ville de Birmanie. Il aurait été tué par balles alors qu'il filmait la répression d'une manifestation. Il s'agit du premier étranger tué dans les troubles en Birmanie.
Les huit morts faisaient partie d'un groupe de personnes qui protestaient contre une attaque menée dans la nuit de mercredi à jeudi contre le monastère bouddhiste Ngwekyaryan, dans le quartier Okkalapa au sud de Rangoun. Les forces de sécurité
étaient entrées dans le monastère, avaient interpellé et battu de nombreux moines, et procédé à des dégradations des locaux, selon des témoins.
Plusieurs milliers de manifestants en colère se sont rassemblés jeudi à proximité du monastère, en dépit de l'interdiction de se rassembler. "Des gens ont commencé à lancer des pierres en direction des soldats", ont raconté des témoins. Pendant une trentaine de minutes, la foule a conspué et jeté des pierres en direction des soldats. A un moment, ceux-ci ont apparemment cédé à la panique et ont commencé à tirer à l'arme automatique. Huit personnes ont trouvé la mort, dont un lycéen, a précisé un témoin, ajoutant que les corps avaient été laissés une heure gisant dans la rue. "Finalement un capitaine a conduit un groupe de soldats pour ramasser les corps et il a déclaré que personne n'était autorisé à les enterrer".
Autres manifestations
Dans le même temps, et malgré l'interdiction de tout rassemblement, des milliers d'autres manifestants ont convergé vers le centre de Rangoun où ils se sont retrouvés face à des policiers anti-émeute et des soldats armés. Les protestataires ont lancé des slogans liés au héros de l'indépendance, le général Aung San, père de l'opposante Aung San Suu Kyi, maintenue en isolement dans sa résidence depuis 2003. "Le général Aung San n'aurait jamais ordonné à l'armée de tuer des gens", criaient-ils, en référence aux victimes de la veille. Ils ont finalement été dispersés après des tirs de sommation et un ultimatum particulièrement ferme.
De nombreux bonzes ont par ailleurs été interpellés dans leurs monastères et conduits, par camions, en dehors de la ville, vers une destination inconnue, dans le but évident de les empêcher de participer aux défilés. Des témoins ont relaté avoir vu au moins six camions chargés de moines. Ceux-ci sont le fer de lance des manifestations qui ont commencé le 19 août à la suite d'une augmentation massive des prix.
La télévision nationale a accusé la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Mme Suu Kyi d'avoir fomenté des troubles en payant des personnes pour qu'elles participent aux manifestations. Le média officiel a indiqué que deux membres de la LND, Hla Pe et Myint Thei, avaient été interrogés, ainsi que deux responsables de partis ethniques, Htaung Ko Htan et Chin Sian Thang, pour leur rôle dans le "soulèvement".
Concernant Aung San Suu Kyi, chef de file de l'opposition démocratique assignée à résidence depuis des années, des diplomates en poste à Rangoun et un ancien responsable birman pensaient improbable jeudi que l'opposante ait été conduite dimanche à la prison d'Insein, 24 heures après être apparue devant sa résidence pour saluer les moines qui défilaient, contrairement à ce qui avait été dit.
Réactions à l'étranger
Les autorités birmanes ont décidé d'accorder un visa à l'émissaire spécial de l'ONU pour la Birmanie, Ibrahim Gambari, a annoncé jeudi le ministre singapourien des Affaires étrangères, George Yeo, qui assure la présidence de l'ASEAN.
Le président américain George W. Bush a déclaré jeudi que le monde devait faire pression sur la junte birmane pour qu'elle mette un terme à la violente répression des manifestations et a appelé les militaires au pouvoir à coopérer avec le représentant de l'ONU.
Le Parlement européen a demandé jeudi à la présidence portugaise de l'Union européenne de prendre contact avec les Etats Unis, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (laquelle a appelé jeudi soir la junte birmane à "cesser immédiatement les violences") et d'autres membres de la communauté internationale pour envisager de nouvelles "sanctions économiques ciblées" contre la junte au pouvoir au Myanmar.
Il exprime, dans une résolution adoptée à Strasbourg, son "horreur devant la mort de manifestants pacifiques et insiste pour que les forces de sécurité rentrent dans leurs casernes". Les eurodéputés demandent par ailleurs à la Chine et à la Russie de "soutenir pleinement une déclaration claire du Conseil de Sécurité (de l'Onu) condamnant l'usage brutal de la force" par les autorités birmanes.
Ces deux pays ont bloqué mercredi à New York l'adoption d'une résolution qui aurait condamné Rangoun. Depuis, les autorités chinoises ont appelé à la retenue toutes les parties. "En tant que pays voisin, la Chine est extrêmement préoccupée par la situation au Myanmar", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu, lors d'une conférence de presse, en s'abstenant toutefois de condamner la répression.
C'est ce qu'affirme ce matin l'ambassadeur d'Australie en Birmanie. Selon le diplomate, la dictature militaire a fourni un bilan de 10 morts, dont un journaliste japonais.
Le nombre de personnes tuées est "supérieur de plusieurs dizaines au chiffre donné par les autorités", a-t-il affirmé.
"Des témoins ont affirmé avoir vu un nombre beaucoup plus important de corps sur le lieu des manifestations jeudi dans le centre de Rangoun", a-t-il dit.
La situation vendredi à Rangoun
Les militaires patrouillaient vendredi en très grand nombre dans les rues de la capitale birmane.
La plupart des magasins sont fermés et l'activité économique est considérablement ralentie. Toutes les liaisons internet ont apparemment été suspendues entre la Birmanie et le reste du monde. Le but évident est d'empêcher la diffusion à l'étranger d'informations, photos et vidéos liées à la répression en cours. "L'internet ne fonctionne pas car un câble sous-marin a été endommagé", selon un responsable de l'entreprise Myanmar Posgt and Telecoms.
Les bus ne circulent presque plus. "Evidemment il faut sortir, même si nous avons peur. Il faut bien gagner notre vie", a expliqué un chauffeur de taxi conduisant l'un des rares véhicules visibles dans les rues. "Ma société nous a versé le salaire en avance et nous a demandé de ne plus venir au bureau pendant un certain temps. Ils nous ont dit de revenir au bureau quand la situation serait stable", a déclaré de son côté un employé.
Les axes menant à la célèbre pagode dorée Shwedagon, l'un des plus célèbres lieux saints du bouddhisme, sontt bloqués par des fils barbelés, ainsi que ceux conduisant à la pagode Sule, dans le centre-ville.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a été informé jeudi que son émissaire spécial pour la Birmanie, Ibrahim Gambari, "sera le bienvenu" dans le pays.
Témoignages sur un massacre
Des témoins encore choqués ont raconté comment des soldats birmans avaient tué jeudi huit manifestants, en ouvrant le feu à l'arme automatique sur une foule rassemblée à Rangoun. Une neuvième personne, un vidéo-reporter japonais de l'agence APF, Kenji Nagai, a été tuée le même jour, mais dans un autre quartier de la plus grande ville de Birmanie. Il aurait été tué par balles alors qu'il filmait la répression d'une manifestation. Il s'agit du premier étranger tué dans les troubles en Birmanie.
Les huit morts faisaient partie d'un groupe de personnes qui protestaient contre une attaque menée dans la nuit de mercredi à jeudi contre le monastère bouddhiste Ngwekyaryan, dans le quartier Okkalapa au sud de Rangoun. Les forces de sécurité
étaient entrées dans le monastère, avaient interpellé et battu de nombreux moines, et procédé à des dégradations des locaux, selon des témoins.
Plusieurs milliers de manifestants en colère se sont rassemblés jeudi à proximité du monastère, en dépit de l'interdiction de se rassembler. "Des gens ont commencé à lancer des pierres en direction des soldats", ont raconté des témoins. Pendant une trentaine de minutes, la foule a conspué et jeté des pierres en direction des soldats. A un moment, ceux-ci ont apparemment cédé à la panique et ont commencé à tirer à l'arme automatique. Huit personnes ont trouvé la mort, dont un lycéen, a précisé un témoin, ajoutant que les corps avaient été laissés une heure gisant dans la rue. "Finalement un capitaine a conduit un groupe de soldats pour ramasser les corps et il a déclaré que personne n'était autorisé à les enterrer".
Autres manifestations
Dans le même temps, et malgré l'interdiction de tout rassemblement, des milliers d'autres manifestants ont convergé vers le centre de Rangoun où ils se sont retrouvés face à des policiers anti-émeute et des soldats armés. Les protestataires ont lancé des slogans liés au héros de l'indépendance, le général Aung San, père de l'opposante Aung San Suu Kyi, maintenue en isolement dans sa résidence depuis 2003. "Le général Aung San n'aurait jamais ordonné à l'armée de tuer des gens", criaient-ils, en référence aux victimes de la veille. Ils ont finalement été dispersés après des tirs de sommation et un ultimatum particulièrement ferme.
De nombreux bonzes ont par ailleurs été interpellés dans leurs monastères et conduits, par camions, en dehors de la ville, vers une destination inconnue, dans le but évident de les empêcher de participer aux défilés. Des témoins ont relaté avoir vu au moins six camions chargés de moines. Ceux-ci sont le fer de lance des manifestations qui ont commencé le 19 août à la suite d'une augmentation massive des prix.
La télévision nationale a accusé la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Mme Suu Kyi d'avoir fomenté des troubles en payant des personnes pour qu'elles participent aux manifestations. Le média officiel a indiqué que deux membres de la LND, Hla Pe et Myint Thei, avaient été interrogés, ainsi que deux responsables de partis ethniques, Htaung Ko Htan et Chin Sian Thang, pour leur rôle dans le "soulèvement".
Concernant Aung San Suu Kyi, chef de file de l'opposition démocratique assignée à résidence depuis des années, des diplomates en poste à Rangoun et un ancien responsable birman pensaient improbable jeudi que l'opposante ait été conduite dimanche à la prison d'Insein, 24 heures après être apparue devant sa résidence pour saluer les moines qui défilaient, contrairement à ce qui avait été dit.
Réactions à l'étranger
Les autorités birmanes ont décidé d'accorder un visa à l'émissaire spécial de l'ONU pour la Birmanie, Ibrahim Gambari, a annoncé jeudi le ministre singapourien des Affaires étrangères, George Yeo, qui assure la présidence de l'ASEAN.
Le président américain George W. Bush a déclaré jeudi que le monde devait faire pression sur la junte birmane pour qu'elle mette un terme à la violente répression des manifestations et a appelé les militaires au pouvoir à coopérer avec le représentant de l'ONU.
Le Parlement européen a demandé jeudi à la présidence portugaise de l'Union européenne de prendre contact avec les Etats Unis, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (laquelle a appelé jeudi soir la junte birmane à "cesser immédiatement les violences") et d'autres membres de la communauté internationale pour envisager de nouvelles "sanctions économiques ciblées" contre la junte au pouvoir au Myanmar.
Il exprime, dans une résolution adoptée à Strasbourg, son "horreur devant la mort de manifestants pacifiques et insiste pour que les forces de sécurité rentrent dans leurs casernes". Les eurodéputés demandent par ailleurs à la Chine et à la Russie de "soutenir pleinement une déclaration claire du Conseil de Sécurité (de l'Onu) condamnant l'usage brutal de la force" par les autorités birmanes.
Ces deux pays ont bloqué mercredi à New York l'adoption d'une résolution qui aurait condamné Rangoun. Depuis, les autorités chinoises ont appelé à la retenue toutes les parties. "En tant que pays voisin, la Chine est extrêmement préoccupée par la situation au Myanmar", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu, lors d'une conférence de presse, en s'abstenant toutefois de condamner la répression.
Frodon- Nounou d'enfer
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Date d'inscription : 05/02/2007
Feuille de personnage
Nom du Personnage: Meriappi Drago
Classe: Roublard
Race: Halfelin
Re: Rangoun: nombreuses victimes ?
Pffffffffffff c'est fou tout ça
Soso- Bras droit du Chef invisible
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Date d'inscription : 12/01/2007
Feuille de personnage
Nom du Personnage:
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Re: Rangoun: nombreuses victimes ?
Le meurtre du reporter japonais filmé par un témoin
Vidéo - Le journaliste d'APF News tué lors de la répression à Rangoun a été jeté à terre par des soldats et abattu à bout portant
http://tf1.lci.fr/infos/monde/asie/0,,3557033,00-meurtre-reporter-japonais-filme-par-temoin-.html
Vidéo - Le journaliste d'APF News tué lors de la répression à Rangoun a été jeté à terre par des soldats et abattu à bout portant
http://tf1.lci.fr/infos/monde/asie/0,,3557033,00-meurtre-reporter-japonais-filme-par-temoin-.html
Soso- Bras droit du Chef invisible
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Date d'inscription : 12/01/2007
Feuille de personnage
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Re: Rangoun: nombreuses victimes ?
qu'elle honte , encore un pays qui rentre en guerre je n'ai jamais rien compris à ces abrutis qui veulent à tout prix le pouvoir et sans état d'âmes
eralu- C'est Fouuuuu!!!!! Non?
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Date d'inscription : 05/02/2007
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