L'AMA et Lamour, c'est fini
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L'AMA et Lamour, c'est fini
L'ancien ministre des Sports a renoncé à la présidence de l'Agence mondiale antidopage, et quitte la vice-présidence.
Vice-président de l'instance internationale, Jean-François Lamour, soutenu par le CIO devait prendre la succession de Richard Pound. Mais l'AMA étant financée conjointement par les pays et le mouvement sportif, les gouvernements anglo-saxons ont présenté l'Australien John Fahey. L'ancien sabreur, double champion olympique, a donc refusé le duel.
Après l'échec de Paris pour l'organisation des Jeux Olympiques de 2012, la France connaît sa deuxième défaite face au lobbying anglo-saxon. La décision de Jean-François Lamour de retirer sa candidature à la présidence de l'AMA (Agence mondiale antidopage) est en effet un flagrant camouflet pour le mouvement sportif français. Et la confirmation que le mot "fair-play", inventé par les Anglais, n'est bien valable que pour les autres nations.
Car cette affaire est aussi simple que déplorable. Elu au comité exécutif de l'instance en tant que représentant du Conseil de l'Europe en novembre 2004, puis élu vice-président de l'AMA en novembre 2006, il avait été désigné candidat au poste de président par le Conseil de l'Europe, soit 47 pays. Le 17 novembre prochain, il devait donc être élu à la tête de l'AMA, sachant que la présidence est assurée alternativement par des représentants du monde sportif et des gouvernements. Depuis sa création en 1999, c'est Richard W. Pound qui avait enchaîné trois mandats. Mais contre toute attente, en septembre, à quelques jours de la clôture des candidatures, les gouvernements américains, néo-zélandais, sud-africains, japonais sortaient de leur chapeau John Fahey, ancien ministre des Finances australien qui a joué un rôle important lors de la désignation de Sydney pour les JO en 2000. Un homme politique bien loin du monde sportif, mais surtout plutôt proche des idées anglo-saxones face au dopage et au sport. Lors de l'attribution des JO, une enquête indépendante avait d'ailleurs été diligentée dans son pays, révélant une certaine "générosité" envers les membres du CIO, Fahey assurant être resté "dans les limites des règles". Désormais homme d'affaires, il est l'envoyé des Anglo-Saxons, présenté pour ne pas laisser le pouvoir à l'Europe, et encore moins à la France, alors qu'il n'a aucun passé de dirigeant sportif et encore moins de chantre de l'antidopage.
Car dans la lutte anti-dopage, les Tricolores sont vus, du côté des Etats-Unis et d'autres pays similaires, comme des "jusqu'au boutistes", presque des intégristes. Pour ces nations, la lutte antidopage connaît une limite: celle de l'économie. Jean-François Lamour était le fer de lance de la vision français, lui qui avait légiféré en France pour intensifier la lutte et se conformer à la montée en puissance du Code mondial de l'AMA dès 2004. Dès l'annonce de cette possible primaire, l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports regrettait que cette "candidature, qui remet en cause le consensus qui avait jusqu'à présent prévalu (sur sa candidature unique), s'inscrit en opposition avec les principes de lutte intransigeante contre le dopage que j'ai toujours défendus".
Dans cet embroglio politico-économico-sportif, les soutiens ont été discrets. Richard Pound, Canadien de nationalité, n'a rien trouvé à redire à cette manoeuvre. Brian Mikkelsen, Danois de nationalité et représentant de l'Europe au sein du comité exécutif, s'est abstenu lors du vote de Montréal qui instituait le principe d'une primaire entre Lamour et Fahey. La pression anglo-saxonne fait toujours des ravages... Et c'est peut-être toute la lutte antidopage mondiale qui risque d'en faire les frais.
Vice-président de l'instance internationale, Jean-François Lamour, soutenu par le CIO devait prendre la succession de Richard Pound. Mais l'AMA étant financée conjointement par les pays et le mouvement sportif, les gouvernements anglo-saxons ont présenté l'Australien John Fahey. L'ancien sabreur, double champion olympique, a donc refusé le duel.
Après l'échec de Paris pour l'organisation des Jeux Olympiques de 2012, la France connaît sa deuxième défaite face au lobbying anglo-saxon. La décision de Jean-François Lamour de retirer sa candidature à la présidence de l'AMA (Agence mondiale antidopage) est en effet un flagrant camouflet pour le mouvement sportif français. Et la confirmation que le mot "fair-play", inventé par les Anglais, n'est bien valable que pour les autres nations.
Car cette affaire est aussi simple que déplorable. Elu au comité exécutif de l'instance en tant que représentant du Conseil de l'Europe en novembre 2004, puis élu vice-président de l'AMA en novembre 2006, il avait été désigné candidat au poste de président par le Conseil de l'Europe, soit 47 pays. Le 17 novembre prochain, il devait donc être élu à la tête de l'AMA, sachant que la présidence est assurée alternativement par des représentants du monde sportif et des gouvernements. Depuis sa création en 1999, c'est Richard W. Pound qui avait enchaîné trois mandats. Mais contre toute attente, en septembre, à quelques jours de la clôture des candidatures, les gouvernements américains, néo-zélandais, sud-africains, japonais sortaient de leur chapeau John Fahey, ancien ministre des Finances australien qui a joué un rôle important lors de la désignation de Sydney pour les JO en 2000. Un homme politique bien loin du monde sportif, mais surtout plutôt proche des idées anglo-saxones face au dopage et au sport. Lors de l'attribution des JO, une enquête indépendante avait d'ailleurs été diligentée dans son pays, révélant une certaine "générosité" envers les membres du CIO, Fahey assurant être resté "dans les limites des règles". Désormais homme d'affaires, il est l'envoyé des Anglo-Saxons, présenté pour ne pas laisser le pouvoir à l'Europe, et encore moins à la France, alors qu'il n'a aucun passé de dirigeant sportif et encore moins de chantre de l'antidopage.
Car dans la lutte anti-dopage, les Tricolores sont vus, du côté des Etats-Unis et d'autres pays similaires, comme des "jusqu'au boutistes", presque des intégristes. Pour ces nations, la lutte antidopage connaît une limite: celle de l'économie. Jean-François Lamour était le fer de lance de la vision français, lui qui avait légiféré en France pour intensifier la lutte et se conformer à la montée en puissance du Code mondial de l'AMA dès 2004. Dès l'annonce de cette possible primaire, l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports regrettait que cette "candidature, qui remet en cause le consensus qui avait jusqu'à présent prévalu (sur sa candidature unique), s'inscrit en opposition avec les principes de lutte intransigeante contre le dopage que j'ai toujours défendus".
Dans cet embroglio politico-économico-sportif, les soutiens ont été discrets. Richard Pound, Canadien de nationalité, n'a rien trouvé à redire à cette manoeuvre. Brian Mikkelsen, Danois de nationalité et représentant de l'Europe au sein du comité exécutif, s'est abstenu lors du vote de Montréal qui instituait le principe d'une primaire entre Lamour et Fahey. La pression anglo-saxonne fait toujours des ravages... Et c'est peut-être toute la lutte antidopage mondiale qui risque d'en faire les frais.
Frodon- Nounou d'enfer
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