Le prix de Flore pour Amélie Nothomb

Nouvelle surprise : le prix de Flore a été attribué mercredi à Amélie Nothomb pour "Ni d'Eve ni d'Adam" (Albin Michel)


Le roman figurait dans la première, mais pas dans la deuxième et dernière sélection du Flore. Après le Renaudot, c'est donc un nouveau prix littéraire inattendu.

La romancière belge l'a emporté au 4e tour par 5 voix contre 4 à Boris Bergmann pour "Viens là que je te tue ma belle" (Scali) et 3 à Emmanuel Carrère pour "Un Roman russe" (POL).



Dans son 16ème roman en seize ans, Amélie Nothomb renoue avec la veine nippone de "Stupeur et tremblements" (1999), énorme succès vendu à près de deux millions d'exemplaires, toutes éditions confondues, puis adapté au cinéma. Elle y racontait son stage dans une entreprise japonaise. "Ni d'Eve ni d'Adam" (voir critique ) s'attache à la version privée de ce voyage au Japon : la narratrice raconte son idylle avec un jeune Tokyoïte de bonne famille.

Des délibérations difficiles
Le jury, composé notamment de Frédéric Beigbeder (Canal Plus), François Reynaert ("Le Nouvel Observateu) et Michèle Fitoussi (Elle) a eu du mal à se départager.

L'éditeur de Boris Bergmann, Bertil Scali, s'est déclaré "consterné" par l'attribution du prix à Amélie Nothomb. "Ce prix est censé encourager les jeunes auteurs. C'est un mauvais message adressé aux nouvelles générations dont on dit qu'elles ne lisent pas".

"Le jury n'a pas pu s'accorder sur un nom. "Viens là que je te tue ma belle" de Boris Bergmann a été qualifié d'assez remarquable pour un premier livre écrit par un garçon de 15 ans mais ce n'est pas parce que l'auteur a 15 ans que le prix devait lui être donné", a répondu un porte-parole du jury.

Créé en 1994 avec la volonté de se démarquer des autres prix littéraires, le prix de Flore, doté de 6.100 euros, avait été attribué en 2006 à Christine Angot pour "Rendez-vous".