Luca Toni: "Si on perd, c'est fini"

Luca Toni: "Si on perd, c'est fini"


La vie est belle entre Luca Toni et la Squadra Azzurra
Luca Toni a estimé que l'Italie allait "jouer deux années de travail en 90 minutes" face à l'Ecosse samedi à Glasgow.


Si une victoire vaudra qualification pour l'Euro 2008, une défaite la mettra grandement en péril. L'attaquant des Champions du monde, qui s'est exprimé au Centre technique fédéral de Coverciano à Florence, est aussi revenu sur les événements tragiques de dimanche (la mort d'un tifoso tué par un policier et les affrontements qui ont suivi).



Q: En évoquant les récents événements, votre capitaine Fabio Cannavaro a dit qu'il avait de la chance de jouer à l'étranger. Vous qui êtes au Bayern Munich, partagez-vous son opinion?
R: "Je ne dirais pas cela. Mais c'est évident, dans le championnat d'Allemagne, ce genre de choses ne se seraient pas produites. Lors des matches du Bayern, il y a 69.000 spectateurs, et la majeure partie sont des enfants et des familles. Il n'y a pas de groupes d'ultras organisés. Les gens viennent au stade trois heures avant mais seulement pour manger, boire et faire la fête. Il n'y a jamais de problèmes. C'est ce qui manque en Italie".

Q: Comment faire pour mettre un terme aux violences des tifosi les plus radicaux?
Q: "Il l'ont fait en Allemagne et en Angleterre, alors pourquoi pas en Italie? Arrêtons les délinquants qui tiennent en otage les clubs, unissons les forces de police, les dirigeants et l'ensemble du monde du football. Tous ensemble, nous pouvons trouver une solution afin de restituer ce sport aux vrais passionnés. Je suis convaincu que nous y parviendrons".

Q: La suspension des matches, c'est une bonne mesure?
R: "Cela n'a de sens qui si on réfléchit. Il faut agir, mettre en vigueur des lois sévères, écarter ces délinquants qui empêchent les gens normaux de venir au stade et qui, en plus, font tout sauf regarder le match. On doit les empêcher d'être les patrons et leur montrer que nous faisons ce que nous voulons. Nous voulons un autre football".

Q: Ces événements ne perturbent-ils votre préparation de la rencontre face à l'Ecosse?
R: "Même si nous sommes tous extrêmement touchés, le match, c'est autre chose, cela n'a rien à voir".

Q: Etes-vous nerveux à l'idée de jouer une sorte de quitte ou double à Glasgow?
R: "Non. On sait très bien que si on perd, c'est fini (Luca Toni estimant que la France ne peut pas perdre en Ukraine le 21 novembre, ndlr). Nous allons jouer deux années de travail en 90 minutes, mais d'aucune manière je ne veux prendre en considération l'hypothèse de ne pas aller à l'Euro. Nous sommes l'Italie, les champions du monde. A Glasgow, nous allons trouver une formidable ambiance, mais, sur le terrain, nous serons onze contre onze. Et puis eux aussi (les Ecossais, ndlr) jouent tout sur un match".

Q: Un nul pourrait cependant suffire à l'Italie pour se qualifier (à condition de battre les îles Féroé quatre jours plus tard).
R: "Jouer le nul, c'est risquer de prendre une raclée".