La mort de Pierre Miquel

Grand spécialiste de la Première Guerre mondiale, l'historien Pierre Miquel est mort lundi à l'âge de 77 ans


Né en 1930 à Montluçon (Allier), agrégé d'histoire et diplômé de philosophie, il avait écrit plus d'une centaine d'ouvrages, dont une grande partie sur la guerre de 14-18.

Parmi les plus connus : "La Grande Guerre", "Le chemin des Dames", "La bataille de la Marne", "Les enfants de la patrie", "La liberté guidait leurs pas", "Le gâchis des généraux".



Un historien à succès
Son premier livre, "L'Affaire Dreyfus", parait en 1959, et "Poincaré" en 1961. Le succès vient en 1976 avec une "Histoire de la France". Deux ans plus tard, l'agrégé d'histoire, également diplômé de philosophie et docteur ès lettres - il a fait sa thèse sur "le traité de Versailles et l'opinion publique" - se plonge dans les archives de la Première guerre mondiale qui viennent de
s'ouvrir.

Dès lors, il ne quittera plus les tranchées des poilus, même s'il publie beaucoup sur la Troisième République, la deuxième guerre mondiale, l'époque napoléonienne, l'histoire des médias, l'anarchisme et même "Une petite histoire des stations de métro".

Maître de conférences à Sciences Po (1960-1970), Pierre Miquel sera maître assistant à la faculté de Nanterre (1964-1970), puis maître de conférences à la faculté de Lyon (1970-1971), et enfin professeur à Paris-Sorbonne, chargé de la communication de masse.

Parallèlement à sa carrière universitaire, il est responsable de documentaires à l'ORTF puis Antenne 2 dans les années 70, et à partir de 1978, producteur sur France-Inter de séries historiques, "Les Oubliés de l'histoire", "Histoires de France" et "Les Faiseurs d'histoire".

Fervent collectionneur de soldats de plomb, il disait en posséder des milliers.