Royal : "Ma plus belle histoire, C'EST VOUS"

Ségolène Royal fait son retour sur la scène médiatique en publiant mardi "Ma plus belle histoire, C'EST VOUS"


"Libération" lundi et "Le Point" cette semaine rendent compte des bonnes feuilles du livre de l'ex-candidate socialiste à l'Elysée, ouvrage tiré à 90.000 exemplaires par Grasset.


Sa rencontre avec François Bayrou
Le site nonfiction.fr a donné le premier la révélation la plus croustillante du livre. Avant son face-à-face avec Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal s'est rendue chez François Bayrou (précision de Libé lundi, tirée du livre: la socialiste attendait dans sa voiture, pendant que le centriste se demandait avec angoisse s'il la recevait ou non, craignant qu'un passant ne surprenne ce rendez-vous secret).

Ségolène Royal explique dans son livre qu'elle aurait demandé au député béarnais (éliminé à l'issue du premier tour) s'il acceptait le poste de premier ministre afin qu'elle puisse l'annoncer lors du face à face. A la télévision et en direct, Ségolène Royal aurait ainsi pu dire à Nicolas Sarkozy : "J'ai proposé à François Bayrou d'être mon Premier Ministre et il a accepté le poste".

"Selon Ségolène Royal, cette annonce aurait changé le cours du face-à-face et aurait pu lui permettre de gagner les points qui lui manquaient pour battre Nicolas Sarkozy", ajoute nonfiction.fr. Mais "François Bayrou a refusé qu'elle fasse cette annonce". C'est l'écrivain Fred Vargas, amie personnelle de François Bayrou et de la candidate socialiste à la présidentielle, qui aurait organisé l'entretien chez François Bayrou.

François Hollande
Ségolène Royal revient dans son essai sur sa rupture avec François Hollande, tout en affirmant d'emblée qu'elle ne dira "rien qui puisse nuire à l'image de celui qui reste le père" de ses (quatre) enfants.

Mais "pour gagner la prochaine fois , il faudra le soutien de tout un parti et d'un compagnon amoureux, à fond avec la candidate".

2012 ?
Clairement, le livre réaffirme l'ambition présidentielle de celle qui a recueilli 47% des voix (contre 53% à Nicolas Sarkozy) le 6 mai 2007. "Nous nous retrouverons", promet-elle en dernière page. "Quelque chose s'est levé qui ne s'arrêtera pas".

-> "Ma plus belle histoire, C'EST VOUS", Ségolène Royal (Grasset) 19,50 euros. Le titre est celui d'une des plus célèbres chansons de Barbara.

mais c'est bien sur !

elle entre en campagne lol

elle s'y prend en avance dis donc !

municipales l'an prochain

ah ben oui mais c'est bien sur !

Carton jaune de François Hollande à Ségolène Royal

Le Premier secrétaire du PS s'adresse à l'ex-candidate à la présidentielle. Et il n'a pas aimé qu'elle mette en cause l'attitude du PS pendant la campagne et persisté à vouloir une alliance avec François Bayrou dans son livre «Ma plus belle histoire, c'est vous».

«On apprend toujours quelque chose dans les livres»

Dans cet ouvrage, Ségolène Royal reproche notamment à son ex-compagnon d'avoir «regardé de loin» sa campagne. «Il ne sert à rien de vouloir imputer aux autres une responsabilité» dans la défaite, a déclaré le patron du parti devant l'Association des journalistes parlementaires, avant d'en appeler à un «devoir de cohérence idéologique, programmatique et de cohésion humaine et personnelle».

Comme on lui demandait s'il avait appris quelque chose du livre de son ex-compagne, le premier secrétaire du PS a donné un coup de patte: «On apprend toujours quelque chose dans les livres, c'est pour ça que les bibliothèques sont bien garnies».
Cette mise au point n'avait rien d'improvisé, selon un proche du premier secrétaire. «Les critiques de Ségolène sont mal vécues à la base, car elle attaque le parti, et Hollande avait besoin de remettre les pendules à l'heure», ajoute ce permanent de Solferino, rentré de visites dans les fédérations.

François Hollande a aussi sifflé pour faute la candidate après la révélation dans son livre d'une entrevue nocturne, qui a tourné court, avec François Bayrou pour tenter de sceller une alliance avec lui qui aurait conduit le président du MoDem à Matignon.

Attendre avant de prendre les rênes du PS
«La stratégie d'alliance doit être fondée sur la clarté. On ne l'improvise pas dans une élection, on la prépare et on la construit avant», a lancé le numéro un socialiste, réaffirmant un désaccord ancien avec Ségolène Royal.

Il a invité les postulants à sa succession à la tête du PS à «attendre» que les municipales soient passées avant de se lancer, une façon de dissuader Ségolène Royal de partir sans délai à la bataille.