Pouvoir d'achat, gouvernement: Belges dans la rue

Quelque 20.000 Belges ont défilé samedi dans les rues de Bruxelles pour demander un relèvement du pouvoir d'achat
Ils voulaient également exprimer leur ras-le-bol face à la paralysie politique - cela fait six mois que la Belgique se cherche un nouveau gouvernement - qui empêche les autorités prendre des initiatives.

La Confédération des syndicats chrétiens (CSC), les mouvements socialiste FGTB et libéral CGSLB avaient appelé à cette manifestation.

Les manifestants ont défilé dans une marée de drapeaux et de ballons verts, rouges et bleus, les couleurs des trois grands syndicats qui comptent trois millions d'adhérents (sur 10,5 millions de Belges).

Ils demandent une "augmentation du pouvoir d'achat", une "fiscalité plus équitable", et une "sécurité sociale forte et fédérale".

Les syndicats en Belgique font partie des rares organisations réellement nationales. Les partis politiques, notamment, se sont scindés depuis les années 1970 entre formations flamandes (dans la région néerlandophone du Nord de la Belgique) et francophones. Ils défendent des intérêts souvent antagonistes.

Parmi les revendications des Flamands pour obtenir plus d'autonomie, figure notamment une séparation de la sécurité sociale belge, avec scission immédiate en particulier des régimes d'allocations familiales, ce que refusent les Francophones.

Ce conflit est, avec d'autres, à l'origine du blocage persistant dans les négociations que mènent Flamands et Francophones pour tenter de former une nouvelle équipe gouvernementale depuis les élections législatives du 10 juin.

Cette manifestation intervient dans un contexte économique détérioré, alors que la croissance ralentit et que l'inflation progresse, avec une forte hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation qui pèse surtout sur les foyers les plus modestes.