Pouvoir d'achat : Mac Do et Quick sur le grill

Plus de 11% d'augmentation du jour en lendemain sur un menu "Best Of, deux Big Mac" - qui passe de 8 euros à 8 euros 90 - au Mac Do de Strasbourg Saint-Denis, dans un quartier populaire de Paris (10ème). Dans un contexte très tendu sur le pouvoir d'achat (Voir notre article sur le combat entre Leclerc et les industriels), quelle mouche a donc piqué les fast-food en ce début d'année?

le journal a contacté les deux frères ennemis du hamburger en France, Mc Donalds et Quick pour faire le point sur leurs augmentations. Chez le numéro un, Mc Donald's, on avoue une hausse globale, le 15 janvier de 2,1% que l'on compare immédiatement aux 2,6% d'inflation en 2007. Le géant du fast food se félicite d'avoir "bien géré l'augmentation des matières premières" grâce à la "relation de confiance" avec des fournisseurs parfois en contrat "depuis 20 ans".

17% d'augmentation pour la farine

Chez Quick, on confirme aussi une hausse début décembre "autour de 2%", en moyenne. Cette augmentation se justifie surtout par la répercussion de l'augmentation des matières premières pour le PDG de Quick (Voir l'interview complète de Jean-Paul Brayer en fin d'article). Il cite notamment la farine qui a augmenté de 17% ou encore les pommes de terre qui flambent à cause d'une mauvaise récolte.

Mais aussi des produits plus étonnants : l'envolée du pétrole a eu par exemple un impact important sur le coût des produits d'entretien. "Et nous nettoyons nos restaurants!". Les salaires ont d'ailleurs augmenté de 3% en juillet dernier.

3% pour le Big Mac

Face à des hausses présentées comme modérées par les directions, comment expliquer alors une hausse de plus de 10% sur un seul produit? Aucune des deux enseignes n'a accepté de nous donner sa grille tarifaire complète. Tout juste apprendra-t-on que le Big Mac est passé de 3 euros 20 à 3 euros 30, soit 3% de hausse. Pour son équivalent chez Quick, le Giant, l'augmentation est "dans la moyenne".

Mc Donald's explique que les franchisés, qui possèdent 80% des 3000 magasins de la marque sont libres de fixer eux-mêmes leurs prix, même si le siège conseille une fourchette de prix aux franchises. La chaîne concède donc qu'"à la marge", de fortes augmentations sur certains produits sont "théoriquement possibles".

Stratégie risquée

Ce raisonnement s'applique aussi chez Quick qui explique que cette politique est risquée : un franchisé qui, seul, augmenterait unilatéralement ses tarifs de manière forte pourrait faire perdre des clients à toute la chaîne. "Si, c'est le cas, je voudrais comprendre pourquoi il le fait et il pourrait y avoir des réactions de tous les autres franchisés!", note Jean-Paul Brayer.

Lors de l'augmentation de la TVA, "Mac Do" s'enorgueillissait dans une publicité de ne pas la répercuter à ses clients. Cette année la marque a choisi de communiquer sur le pouvoir d'achat des étudiants. Dans un spot télévisé, Mc Donald's prenait l'exemple d'un étudiant qui avait du mal à remplir son frigo pour valoriser son programme d'embauche.

Les grandes chaînes de fast food servent entre un et deux millions de repas chaque jour, aux Français, surtout jeunes. Dans les mois à venir, leurs tarifs devraient faire l'objet de toutes les attentions.

Soso a écrit:Le géant du fast food se félicite d'avoir "bien géré l'augmentation des matières premières" grâce à la "relation de confiance" avec des fournisseurs parfois en contrat "depuis 20 ans".

mon frère et sa copine y ont un peu travaillé , la viande est la dernière qualité commercialisable, d'où la forte cuisson ... demandez un big mac saignant, on vous le refusera ...