Nicolas Sarkozy revient dans la campagne

Le président a invité mercredi au restaurant onze candidats investis ou soutenus par l'UMP aux municipales
Il a "regretté" que certains candidats évitent de mettre le sigle UMP sur leurs tracts.

"Il ne faut pas exagérer le rejet des Français" qui apparaît dans les sondages, a-t-il affirmé, ajoutant qu'il ne fallait "pas sombrer dans le défaitisme"."


Les Français m'ont élu pour faire des réformes, n'ayez pas honte du travail du gouvernement", a-t-il lancé aux onze têtes de liste UMP, ou soutenues par l'UMP, à Paris, dans sa région, La Rochelle, Lyon ou Tours. Autres conseils : "Ne vous laissez pas voler le match", "soyez offensifs, demandez des débats à vos adversaires", "faites du sport, une heure par jour".

Parmi les têtes de listes invitées à la table présidentielle figuraient
notamment Renaud Donnedieu de Vabres (Tours), Jean Dionis du Séjour (Agen), Delphine Burkli (Paris 9e) et Rachid Kaci (Nanterre).

Des cadeaux électoraux un mois avant l'élection ?
Le chef de l'Etat, qui avait affirmé lors de sa conférence de presse que "les caisses" étaient vides, a annoncé ou fait annoncer ces derniers jours plusieurs mesures favorables au pouvoir d'achat (revalorisation des petites retraites, prime de 200 euros pour les bénéficiaires du minimum vieillesse...). François Chérèque (CFDT) a estimé que ces mesures, dont le financement n'est pas expliqué, pouvaient être interprétées comme une "opération électorale" à quelques semaines des élections municipales.

S'engager ou pas ? Des déclarations contradictoires du chef de l'Etat
Le chef de l'Etat doit-il s'investir dans ces municipales, en faisant clairement de ces élections un enjeu national ? Il a eu des déclarations contradictoires sur le sujet. Lors de sa conférence de presse du 8 janvier, il avait déclaré : "Je m'engagerai, parce que le concept même d'élection dépolitisée est absurde". Changement de cap le 22 janvier : le chef de l'Etat estimait alors qu'il n'avait "pas à (se) mêler des élections municipales " et qu'il n'allait pas s'"engager sur chacun des combats municipaux"; alors que les sondages de popularité commençaient à baisser.