Sarkozy annonce des renforts en Afghanistan

Le président français a annoncé mercredi à Londres qu'il renforcerait la présence militaire française en Afghanistan
"Nous ne pouvons pas accepter un retour des talibans et d'Al Qaïda à Kaboul."

"La défaite nous est interdite, même si la victoire est difficile", a-t-il expliqué dans un discours devant les deux chambres du Parlement britannique réunies au palais de Westminster, prononcé au premier jour de sa visite d'Etat de 36 heures sur le sol britannique.

Paris et Londres "sont déterminés à rester engagés, côte à côte, avec tous nos alliés, en Afghanistan où, je n'ai pas peur de le dire, une partie essentielle est en train de se jouer", a insisté le président français.

Le quotidien britannique The Times avait révélé samedi que M. Sarkozy devait annoncer au Premier ministre britannique Gordon Brown, au cours de ce séjour, sa décision d'envoyer un millier de soldats français supplémentaires en territoire afghan, portant leurs effectifs à 2.500 hommes. Dans un entretien accordé mercredi matin à la BBC radio, Nicolas Sarkozy a estimé qu'"en Afghanistan se joue une partie de la lutte contre le terrorisme mondial, donc on doit gagner". Le groupe PS demande d'ailleurs un débat parlementaire sur cette question."Nous sommes la seule démocratie occidentale où une situation de guerre peut perdurer sans que le Parlement ne l'autorise ou en soit informé", a déclaré le député socialiste Henri Emmanuelli. La Maison Blanche, elle, a salué comme "très positive" cette annonce par le président français.

Appel à "une nouvelle fraternité franco-britannique"
Appelant à "une nouvelle fraternité franco-britannique", le chef de l'Etat français a exhorté Paris et Londres parler d'une même voix", notamment sur l'environnement et les institutions mondiales.

"La vérité, c'est que pour être à la hauteur de leurs responsabilités, nos deux pays ont aujourd'hui besoin l'un de l'autre", a déclaré le président français lors d'un discours devant le Parlement britannique, au premier jour de sa visite d'Etat au Royaume-Uni.

"Au nom du peuple français, je suis venu proposer au peuple britannique qu'ensemble nous écrivions une nouvelle page de notre histoire commune, celle d'une nouvelle fraternité franco-britannique. Une fraternité franco-britannique pour le XXIe siècle", a-t-il dit. "Ce que souhaite la France est simple : toujours plus d'entente, toujours plus de coopération, toujours plus de solidarité", a ajouté le chef de l'Etat français.

Nicolas Sarkozy a aussi déclaré que la solution au problème du Tibet ne pouvait venir "que d'un dialogue entre le dalaï lama et le gouvernement de Pékin".