Une nouvelle affaire de banderole

Le football français doit de nouveau faire face à de graves agissements de la part de pseudos supporteurs.
Lors de la finale de la Coupe de la Ligue remportée par le PSG sur Lens (2-1), une banderole "Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Cht'is" a été déployée. La Ligue de football professionnel va "porter plainte pour incitation à la haine et à la violence" et le Paris SG et Lens s'y associeront", a dit son président Frédéric Thiriez.

"Comment une telle banderole a-t-elle pu entrer dans un stade alors que des fouilles étaient réalisées à l'entrée ?", s'est interrogé le président Lensois Gervais Martel qui a exigé un signe fort pour réprimer cette initiative des supporters parisiens. Des supporteurs ont déposé plainte ou vont le faire, a encore précisé le président nordiste.

Alain Cayzac a, lui, déjà présenté ses "excuses officielles" aux Lensois pour la banderole injurieuse xhibée par des supporteurs parisiens et s'est dit prêt à se porter partie civile en cas de plainte. "Je présente mes excuses officielles aux Lensois, qui sont des gens que j'apprécie, que j'admire", a déclaré le dirigeant du PSG lors de l'émission France2 Foot. "S'il y a plainte, bien sûr que le club se portera partie civile, parce que c'est tout à fait blessant pour la population lensoise, les Ch'tis, et il y a un énorme préjudice pour le club de Paris, qui n'avait pas besoin de cela", a-t-il ajouté. "Cela me gâche réellement beaucoup mon plaisir", a souligné Alain Cayzac.

La Ligue de football professionnel a annoncé qu'elle porterait plainte "contre les auteurs" d'une "banderole inacceptable" pour les Nordistes. Le président de la LFP Frédéric Thiriez a également "demandé que la commission de discipline se saisisse au plus tôt sur la base des rapports des délégués".

Jean-Paul Delevoye, médiateur de la République et maire UMP de Bapaume (Pas-de-Calais), a appelé le président du Paris SG,
Alain Cayzac, à "faire rejouer" la finale de la Coupe de Ligue de football pour dénoncer la banderole insultante brandie par des supporteurs parisiens. Une proposition qui n'était pas du goût du Secrétaire d'Etat au sport, Bernard Laporte, considérant que cela donnerait des idées à d'autres supporteurs lorsque leur équipe est menée en fin de rencontre.

Le football français n'avait vraiment pas besoin de tels agissements, peu après l'affaire Abdeslam Ouaddou (qui avait coûté un point de retrait et un match à huis clos à Metz), et celle de Boubacar Kébé (même sanction pour Bastia).