Le sénat rejette le plan d'aide aux constructeurs

Les sénateurs américains ont rejeté dans la nuit de jeudi à vendredi le plan d'aide au secteur automobile
Ils sont allés contre l'avis du Congrès américain, dont les chefs de file étaient parvenus mercredi à un accord sur un projet de loi autorisant le déblocage de 15 milliards de dollars en prêts pour l'industrie automobile.

General Motors et Chrysler craignent dorénavant le dépôt de bilan qui met en péril 2,2 millions d'emplois directs ou indirects.

L'échec des discussions au Sénat américain pour voter un plan de sauvetage de l'industrie automobile a fait plonger les marchés asiatiques jeudi, inquiets des conséquences économiques désastreuses que provoquerait la chute de l'un des trois "grands" de Détroit, GM, Chrysler et Ford.

"Nous n'avons pas été en mesure de franchir la ligne d'arrivée", a déclaré le leader de la majorité démocrate Harry Reid, après des heures de négociations avec un noyau dur de sénateurs républicains qui refusaient de sauver General Motors, Chrysler et Ford avec des fonds publics. La pression s'était pourtant renforcée sur eux après que GM eut reconnu dans la journée avoir embauché des conseillers juridiques et des banquiers pour se préparer "à toutes les éventualités", y compris celle d'un dépôt de bilan. GM et Chrysler avaient averti auparavant qu'ils risquaient de se retrouver acculés au dépôt de bilan, faute de liquidités, dès la fin de l'année sans aide de l'Etat.

La Chambre des représentants avait pour sa part adopté dès mercredi ce plan de crédit de 14 milliards de dollars en faveur des constructeurs, avec le soutien de la Maison Blanche et du nouveau président américain élu, Barack Obama.