L'Argentine va libérer des officiers accusés de crime contre l'humanité
L'Argentine va libérer des officiers accusés de crime contre l'humanité
La Justice argentine a ordonné jeudi soir la libération de l'ex-capitaine de la marine Alfredo Astiz et celle de plusieurs autres officiers, accusés de crime contre l'humanité sous la dictature (1976-1983).
L'ex-capitaine de la marine argentine Alfredo Astiz, surnommé "l'ange blond de la mort", et plusieurs autres officiers accusés de crime contre l'humanité sous la dictature (1976-1983), vont être libérés, a annoncé une source judiciaire jeudi soir .
Cette décision a été motivée par le fait que les accusés avaient passé deux ans en prison sans condamnation.
Une décision qui "fait honte à l'Argentine et à l'humanité"
Les accusés ne recouvreront cependant immédiatement la liberté puisqu'une caution doit être fixée préalablement pour s'assurer qu'ils ne s'enfuient pas, a indiqué la même source.
"Cette mesure fait honte à l'Argentine et à l'humanité. C'est une perversité du système, il devrait être jugé", a estimé la présidente argentine Cristina Kirchner devant des centaines de personnes qui participaient à une cérémonie de commémoration des 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l'Homme à l'Ecole de Mécanique de la Marine (ESMA).
Astiz est poursuivi pour l'enlèvement et la disparition en 1977 de deux religieuses françaises Léonie Duquet et Alice Domon et de dizaines de dissidents politiques.
Autre officier de la marine à bénéficier de cette décision, Jorge Acosta, dit "le Tigre", redoutable geôlier et chef des groupes chargés de l'arrestation des militants d'opposition à la dictature au sein de l'ESMA, un des plus importants centres de détention, de torture et d'extermination de prisonniers politiques. Sur 5000 opposants qui y ont été conduits, à peine une centaine aura survécu.
Condamné par contumace
Astiz, 56 ans, et les autres militaires, sont également poursuivis pour la "disparition" d'Azucena Villaflor, fondatrice de l'association des Mères de la place de mai, qui réclame justice au nom de leurs enfants "disparus" durant la dictature.
Les religieuses françaises avaient disparu en même temps qu'Azucena Villaflor avec qui elles travaillaient.
Astiz est incarcéré dans une prison depuis 2007 après avoir passé plusieurs années en résidence surveillée dans une caserne. Il a déjà été condamné par contumace à la prison à vie en France et en Italie pour le meurtre de quatre religieuses.
Les restes de Léonie Duquet ont été identifiés en août 2005 et les experts légistes ont pu établir qu'elle avait été victime des "vols de la mort", méthode d'exécution consistant à jeter les opposants à la mer depuis un avion ou un hélicoptère. Alice Domon reste une "disparue" comme 30 000 autres victimes de la dictature, selon le décompte des organisations de défense des droits de l'homme.
Seize Français ont disparu pendant la dictature militaire argentine
L'ex-capitaine de la marine argentine Alfredo Astiz, surnommé "l'ange blond de la mort", et plusieurs autres officiers accusés de crime contre l'humanité sous la dictature (1976-1983), vont être libérés, a annoncé une source judiciaire jeudi soir .
Cette décision a été motivée par le fait que les accusés avaient passé deux ans en prison sans condamnation.
Une décision qui "fait honte à l'Argentine et à l'humanité"
Les accusés ne recouvreront cependant immédiatement la liberté puisqu'une caution doit être fixée préalablement pour s'assurer qu'ils ne s'enfuient pas, a indiqué la même source.
"Cette mesure fait honte à l'Argentine et à l'humanité. C'est une perversité du système, il devrait être jugé", a estimé la présidente argentine Cristina Kirchner devant des centaines de personnes qui participaient à une cérémonie de commémoration des 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l'Homme à l'Ecole de Mécanique de la Marine (ESMA).
Astiz est poursuivi pour l'enlèvement et la disparition en 1977 de deux religieuses françaises Léonie Duquet et Alice Domon et de dizaines de dissidents politiques.
Autre officier de la marine à bénéficier de cette décision, Jorge Acosta, dit "le Tigre", redoutable geôlier et chef des groupes chargés de l'arrestation des militants d'opposition à la dictature au sein de l'ESMA, un des plus importants centres de détention, de torture et d'extermination de prisonniers politiques. Sur 5000 opposants qui y ont été conduits, à peine une centaine aura survécu.
Condamné par contumace
Astiz, 56 ans, et les autres militaires, sont également poursuivis pour la "disparition" d'Azucena Villaflor, fondatrice de l'association des Mères de la place de mai, qui réclame justice au nom de leurs enfants "disparus" durant la dictature.
Les religieuses françaises avaient disparu en même temps qu'Azucena Villaflor avec qui elles travaillaient.
Astiz est incarcéré dans une prison depuis 2007 après avoir passé plusieurs années en résidence surveillée dans une caserne. Il a déjà été condamné par contumace à la prison à vie en France et en Italie pour le meurtre de quatre religieuses.
Les restes de Léonie Duquet ont été identifiés en août 2005 et les experts légistes ont pu établir qu'elle avait été victime des "vols de la mort", méthode d'exécution consistant à jeter les opposants à la mer depuis un avion ou un hélicoptère. Alice Domon reste une "disparue" comme 30 000 autres victimes de la dictature, selon le décompte des organisations de défense des droits de l'homme.
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Frodon- Nounou d'enfer
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