Mouvement de grogne des officiers de police

Les officiers de police ont manifesté jeudi leur mécontentement sur un problème de changement de statut
Ils protestent contre une réforme de leur statut qui les empêcherait d'être rémunérés pour les heures supplémentaires et les astreintes.

Le mouvement a été "un succès" selon les secrétaires généraux du Syndicat national des officiers de police (Snop, majoritaire) et Synergie qui représentent 98% des officiers.

Ce mouvement de grogne intervient sur fond de malaise chez les gendarmes de base et à une semaine d'une "grand-messe" que devait tenir le président Nicolas Sarkozy à La Défense, près de Paris.

Cette réunion sur les "grandes orientations" du gouvernement sur la sécurité fixée au 15 novembre a été "reportée", a-t-on appris jeudi de sources syndicales policières. Interrogé par l'AFP, le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, a fait valoir que c'était un "projet de réunion", sa date n'ayant pas été annoncée, selon lui.

Les policiers ont montré leur mécontement par des dépôts de téléphones et/ou armes de service à leur hiérarchie mais aussi, ce qui n'était pas prévu, par des rassemblements silencieux devant les commissariats.

Une centaine d'officiers de police toulousains se sont ainsi réunis jeudi matin devant le commissariat central de la ville rose. De 100 à 150 officiers des affaires économiques et financières (AEF) de la police judiciaire (PJ) parisienne, - la célèbre brigade financière -, se sont eux aussi rassemblés en silence, devant leurs locaux.Des rassemblement similaires ont eu lieu, selon Synergie, à Rouen, Metz, Belfort, Bordeaux ou Dijon.