Tzipi Livni menace le Hamas

Tzipi Livni a promis jeudi au Caire de mettre fin au contrôle du Hamas sur la bande de Gaza
"Ca suffi ! La situation va changer !", a déclaré la ministre israélienne des Affaires étrangères à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak.

La région connaît un regain de violence depuis l'expiration, le 19 décembre, d'une trêve de six mois entre le mouvement palestinien et Israël négociée par l'Egypte.

"Malheureusement (...) le Hamas contrôle (la bande de Gaza ) et le Hamas a décidé de prendre pour cible Israël, cela doit être stoppé et c'est ce que nous allons faire", a-t-elle averti.

Le Hamas a lancé mercredi vers le sud d'Israël des dizaines de roquettes et d'obus de mortier, causant quelques dégâts mais pas de victime. Israël a riposté avec un raid aérien qui a tué un militant du Hamas et blessé deux autres Palestinien, dont caméraman.

Les deux parties se sont également lancé des menaces, le Hamas promettant d'intensifier ses attaques contre Israël, qui a promis en retour de riposter aux tirs de roquettes et d'obus.

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a menacé quant à lui soir de faire payer au Hamas "le prix fort" pour ses tirs de roquettes contre Israël.

Le cabinet de sécurité israélien s'est réuni mercredi pour évoquer la situation à Gaza et les moyens juridiques d'entraver les transferts de fonds destinés aux organisations palestiniennes qualifiées par Israël de "terroristes". Mais le gouvernement a imposé un black-out total sur ses discussions.

Alors que la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, avait annoncé, le 19 décembre, la fin officielle d'une trêve de six mois des violences avec Israël, le Hamas avait proposé lundi soir un cessez-le-feu de 24 heures avec Israël, pour pouvoir laisser passer une aide humanitaire égyptienne vers le territoire palestinien exsangue. Et mardi, le leader le plus influent du Hamas à Gaza, Mahmoud Zahar, s'était dit prêt à reconduire la trêve qui a été suspendue le 19 décembre "si Israël respecte les dispositions de (l'accord) d'accalmie". Mais les tirs de roquette ont repris dès mardi soir.

La trêve avait été violée depuis début novembre des deux côtés, Israël menant des opérations limitées dans la bande de Gaza et les groupes armés palestiniens tirant de nombreuses roquettes vers le territoire israélien.

Israël a renforcé début novembre son blocus de la bande de Gaza, où vivent 1,5 million de Palestiniens dans des conditions misérables. Ce blocus est en vigueur depuis la prise de pouvoir de Gaza par le Hamas en juin 2007.

Mahmoud Abbas réclame une nouvelle trêve
Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé à la reconduite d'une "trêve permanente et générale, en échange de la fin de l'agression d'Israël contre Gaza et l'arrêt de tirs de roquettes".

L'UE dénonce les tirs de roquettes
Bruxelles a condamné mercredi les tirs de roquette dans le sud d'Israël et a appelé au retour à la trêve "dans les plus brefs délais", pour ne pas pénaliser les populations civiles. "La présidence du Conseil de l'Union européenne exprime sa très vive préoccupation devant la poursuite des tirs de roquettes visant le territoire israélien à partir de Gaza", déclare la présidence française de l'UE dans un communiqué publié à Bruxelles.

L'ONU s'inquiète de la montée de la violence
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit inquiet mercredi de l'escalade de la violence dans la bande de Gaza et le sud d'Israël et appelé toutes les parties à aider au retour au calme et à atténuer la crise humanitaire.