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Coupe de France: Benzema coule l'OM

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Message par Frodon Jeu 29 Jan 2009 - 13:59

Lyon s'est qualifié pour les 8e de finale de Coupe de France en venant à bout de sa bête noire : Marseille (1-0).
Tenant du titre, Lyon s'est imposé 1-0 grâce à un but de Karim Benzema dès la 2e minute. Les Gones ont mené la rencontre de bout en bout face à des Marseillais particulièrement fébriles. Manque de vitesse et déchet dans le jeu, les Phocéens n’ont jamais été en mesure d’inquiéter l’OL qui renoue ainsi avec la victoire à Gerland.


Ce succès à domicile se faisait attendre depuis le 16 novembre. En 8e de finale, les Lyonnais affronteront Lille début mars.


Ambiance tendue à Gerland
Marseille abordait cette rencontre avec un avantage psychologique certain. Les Olympiens n’avaient plus perdu en Coupe de France face à Lyon depuis 1973. Egalement en faveur de l’OM, Lyon apparaissait largement prenable dans son antre de Gerland : les Gones n’y avaient plus gagné depuis le 16 novembre dernier. Mais il ne fallait que deux minutes de jeu aux Lyonnais pour déjouer les pronostics et prendre l’ascendant sur leur bête noire. Delgado servait parfaitement Karim Benzema au point de pénalty qui n’avait plus qu’à pousser le ballon dans les filets de Steve Mandanda (1-0 à la 2e). Ronald Zubar tentait bien de répliquer cinq minutes plus tard mais sa tête passait à côté des buts d’Hugo Lloris. Cette tentative était un peu « orpheline » dans un début de match mené, tambour battant, par les tenants du titre. Benzema (8e, 14e), Kim Kallström (10e, 13e), Delgado (11e), Juninho (coup franc à la 15e) se montraient chacun à leur tour dangereux.

De leur côté, les Phocéens peinaient à conserver le ballon assez longtemps pour construire quoi que ce soit et subissaient de plein fouet une attaque lyonnaise particulièrement robuste. Et la première victime était Koné. L’attaquant ivoirien perdait un duel avec Lloris (18e) et, sonné par le choc, était évacué du terrain et remplacé par Hatem Ben Arfa. Le festival lyonnais se poursuivait. Tout comme la fébrilité marseillaise que seul Brandao, la nouvelle recrue de l’OM, parvenait parfois à faire oublier. Notamment quand il repoussait de la tête les menaces locales. Si les occasions lyonnaises étaient effectivement nombreuses, les attaquants rhodaniens manquaient un peu de précision dans le dernier geste. De quoi nourrir quelques regrets à la pause car le score aurait pu être plus sévère envers les Marseillais.

Au retour des vestiaires, Benzema repartait sur les chapeaux de roues. Il s’infiltrait dans la défense marseillaise mais sa puissante frappe trouvait le poteau gauche (49e). Les affrontements entre les deux équipes continuaient, comme en première période, à être assez rugueux mais Marseille semblait moins emprunté. Ben Arfa (52e), Mathieu Valbuena et Hilton s’employaient à contrer les assauts lyonnais. Mais à l’heure de jeu, l’ambiance, tendue depuis la début de la rencontre, s’échauffait sérieusement suite à une gifle infligée par Keita à Brandao. Les deux hommes écopaient d’un carton jaune, le second de la partie pour Keita qui devait quitter la pelouse. Il fallait ensuite quelques minutes pour que les esprits et les sifflets du public lyonnais se calment. Réduits à dix, les hommes de Claude Puel essayaient toutefois de conserver la main sur la rencontre.

Juninho avait l’occasion d’aggraver la marque sur coup franc mais, une fois de plus, il ne parvenait pas à trouver le cadre (65e). Un quart d’heure plus tard, c’était Mandanda qui faisait avorter la nouvelle tentative du Brésilien. Dans l’autre camp, c’était Benoît Cheyrou qui manquait son coup sur une frappe à ras de terre (68e) et ses coéquipiers ne réussissaient pas à profiter de leur avantage numérique pour créer des décalages. A un quart d’heure de la fin, Eric Gerets décidait de faire entrer Sylvain Wiltord pour tenter de débloquer la situation. La première de l’ancien rennais sous les couleurs marseillaises. Mais ce changement ... n’y changeait rien. La fin de la rencontre était tout de même ponctuée par une des rares occasions pour l’OM : Taïwo tirait un boulet de canon côté gauche qui obligeait Lloris à se coucher sur le ballon (90e). Le score en restait toutefois là et les Lyonnais empochaient une victoire méritée (1-0).

Début mars, l’OL se rendra au stade de Villeneuve d’Ascq pour affronter Lille en 8e de finale.


Réactions
Claude Puel (entraîneur de Lyon) : "Nous avons affiché l'esprit qu'il fallait. Nous avons fait du jeu également. Nous aurions pu mettre le deuxième but. Nous avons touché deux fois la barre. En infériorité numérique, nous avons reculé mais c'est normal. Nous ne pouvions pas faire autrement. La victoire est méritée. Cela conforte ce que nous faisons depuis le début de l'année hormis contre Lorient. Il est bon que les joueurs soient récompensés de leur investissement. Au delà du système de jeu, c'est surtout la qualité dans l'animation qui compte. Nous avons joué en équipe avec et sans le ballon et c'est là le plus important. Je souligne la générosité de Cesar Delgado qui a été très présent. Il est très intéressant pour l'équipe comme Fabio Santos. Depuis qu'il est revenu, après son retour tardif, il affiche un très bon état d'esprit et il a fait un très bon match comme arrière droit. Pour le mercato, les joueurs apportent des réponses. Nous avons étudié des pistes au niveau des latéraux mais nous n'avons pas pu conclure. Fabio Santos est une bonne alternative. Nous avons des solutions. Nous pouvons nous féliciter d'avoir un groupe compétitif".

Eric Gerets (entraîneur de Marseille) : "Le meilleur a gagné. C'est clair aujourd'hui. Après notre faux départ, Lyon a encore plus pris confiance. Les Lyonnais ont montré qu'ils avaient vraiment la rage. Ils ont mis une pression sur tout le terrain et ont mieux conservé le ballon que nous. Nous n'avons pas été capables de construire. Si nous avions été mieux dans le match, nous aurions pu obtenir plus d'occasions avant d'être en supériorité numérique. Lyon mérite largement sa victoire. On ne peut pas dire autrement. Lyon a prouvé qu'il avait une sacrée équipe. Au sujet de Brandao, il est difficile de juger un joueur quand toute l'équipe n'est pas au mieux. Il n'a finalement pas eu beaucoup de ballons venus des ailes pour mettre sa tête, ce qui est quand même sa spécialité".
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