Nicolas Sarkozy se lance dans la campagne
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Nicolas Sarkozy se lance dans la campagne
Le Président a prononcé mardi soir à Nîmes un discours sur le thème de la France et l'Europe
Il a souhaité que "l'Europe se dote d'un comité des régulateurs bancaires avec de vrais pouvoirs de sanction". Selon lui, "L'Europe doit donner l'exemple".
Le chef de l'Etat a aussi contesté la règle de l'unanimité dans l'Union européenne pour baisser la TVA "sur les disques, les vidéos ou sur les produits propres", tels que les voitures hybrides.
Devant une salle de 4.000 sièges presqu'exclusivement garnie de militants UMP acquis à sa cause, le président a alternativement coiffé ses casquettes de chef de l'Etat ou de la majorité pour appeler à "changer l'Europe" et à préférer une Europe "qui décide" et "protège" au lieu d'une Europe "de l'impuissance" et "qui subit", écho du thème de campagne UMP: "quand l'Europe veut, elle peut".
Faisant un bilan de sa présidence de l'UE au second semestre 2008, sans le nommer, Nicolas Sarkozy s'est félicité d'avoir participé à ce que la Géorgie n'ait "pas été rayée de la carte", d'avoir contribué à un cessez-le-feu à Gaza ou encore d'avoir évité que l'Europe ne cède "au sauve qui peut et au chacun pour soi quand le système bancaire a menacé de s'effondrer".
De même, il a jugé que "si la moralisation du capitalisme a été inscrite à l'ordre du jour des grandes négociations internationales, si le G20 s'est réuni à Washington, puis à Londres, c'est parce que la France l'a demandé au nom des 27 Européens unis".
Au passage, le président a réitéré, sous les applaudissements de la salle, son hostilité à l'adhésion de la Turquie à l'UE, exprimant sa préférence pour la constitution avec ce pays comme avec la Russie d'un "espace économique et de sécurité commun".
Réguler les finances en Europe
"Je veux que l'Europe soit exemplaire sur la régulation financière, sur la réglementation des fonds spéculatifs, sur les paradis fiscaux, sur les rémunérations des dirigeants et des opérateurs financiers, sur le partage de la valeur, parce que si sur ces sujets l'Europe n'est pas capable de donner l'exemple, si elle n'est pas capable de s'exprimer d'une seule voix et d'une voix forte dans les négociations internationales, alors à quoi sert-elle?," a lancé le chef de l'Etat.
Si les intentions sont là, Nicolas Sarkozy n'a touefois pas détaillé sa proposition. Aujourd'hui, aucune instance européenne ne joue un rôle régulateur pour les banques, chaque pays ayant son propre système. La Banque centrale européenne (BCE) n'a pas ce rôle, elle définit seulement la politique monétaire et la met en oeuvre.
Nicolas Sarkozy avait milité avant le sommet du G20 de Londres pour l'adoption de mesures de régulation, allant jusqu'à menacer de claquer la porte. Il a réitéré à Nîmes ses critiques contre le capitalisme financier, assurant que "nous vivons la première grande crise de la mondialisation, un système de pensée, un système de valeurs, un système financier arrivé à bout de souffle".
Contre l'unanimité européenne sur la TVA
"Il nous faut des débats sur la fiscalité", a déclaré le chef de l'Etat "Je conteste la règle de l'unanimité pour baisser la TVA", a-t-il dit, souhaitant pouvoir la ramener pour les "produits culturels", disques ou DVD, "au niveau du livre", soit 5,5%.
"Je conteste, que nous n'ayons pas le droit, qu'il faille l'unanimité pour baisser la TVA sur les produits propres", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, une voiture propre vaut plus cher qu'une voiture polluante, est-ce que c'est normal ?", a-t-il lancé.
Le retour de la taxe carbone
Le chef de l'Etat a de nouveau brandi l'idée d'une "taxe carbone" dans son discours de Nîmes. "La France se battra aux côtés de ses 26 partenaires européens pour obtenir un accord mondial ambitieux dans le changement climatique", a-t-il déclaré.
"Mais je le dis solennellement, il n'est pas question d'imposer à nos entreprises des règles très contraignantes en matière d'environnement et d'accepter que l'on continue d'importer en Europe des produits de pays qui n respectent pas ces règles", a-t-il déclaré.
"Face aux pays qui refuseraient de jouer le jeu de la protection de l'environnement, la France se battra pour l'instauration d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe qui permettra à l'Europe de faire face au dumping écologique", a-t-il dit.
La fiscalité d'après crise
Nicolas Sarkozy a rejeté l'idée d'une hausse des impôts après la crise pour réduire le déficit public. A ses yeux, "quand on a le niveau de prélèvement qu'a la France, on n'augmente pas les impôts, on les baisse!".
Si l'on ne peut "pas vivre indéfiniment à crédit" (...) on rembourse ses dettes en travaillant plus, en produisant plus en investissant plus", a lancé le président. "Nous ne pouvons pas espérer demain, quand la crise sera finie, avoir plus de croissance, plus d'emplois, plus de pouvoir d'achat, si le travail est plus taxé en France que partout ailleurs en Europe (...) si nos ménages et nos entreprises paient plus d'impôts, plus de charges qu'ils n'en paient dans les autres pays européens".
Défendant le bouclier fiscal, se référant çà l'Allemagne qui l'a "inscrit dans sa Constitution depuis bien des années", Nicolas Sarkozy a défendu un "assainissement des finances publiques" par "des économies sur les dépenses inutiles", par "l'amélioration de la productivité, par la compétitivité, par la réhabilitation du travail, par l'encouragement de l'esprit d'entreprise".
La droite européeene confiante dans le vote
Crise ou pas crise, rien n'y fait. Le Parti populaire (PPE) auquel est affilié l'UMP devrait rester la principale force politique du Parlement européen. Une aubaine pour Nicolas Sarkozy qui compte capitaliser sur cette tendance de fond et récolter les fruits de sa présidence de l'Union européenne, largement saluée.
Les plus récentes enquêtes anticipent un succès assez confortable des conservateurs lors des prochaines élections européennes de juin. Il devrait conserver une assez nette avance sur le Parti socialiste européen (PSE), qui a perdu la majorité relative depuis 1994. Quant à la poussée attendue de la gauche radicale anti-capitaliste dans plusieurs pays, elle devrait être contrebalancée par une montée équivalente des formations de la droite musclée eurosceptique.
"Les gens rendent les banquiers responsables de la crise actuelle, pas la droite", estime Dominik Hierlemann, politologue à la Fondation Bertelsmann en Allemagne. "En temps de crise, les électeurs ne veulent pas se lancer dans des expériences nouvelles et privilégient les équipes en place" d'Angela Merkel, Silvio Berlusconi ou Nicolas Sarkozy ", analyse-t-il.
Une réaction d'autant plus favorable au chef d'Etat français que les sociaux-démocrates sont affaiblis par la poussée de la gauche radicale, en France, en Allemagne, en Italie ou en Bulgarie. Au plan européen, les divisions des socialistes ne font rien pour encourager les électeurs à voter pour eux. Ils ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un candidat alternatif au libéral portugais José Manuel Barroso (soutenu par la droite) pour le prochain mandat à la tête de la Commission européenne.
Les appels en ce sens, des socialistes français en particulier, ont été torpillés par le choix de plusieurs dirigeants classés à gauche de l'équichier politique, comme l'Espagnol José Luis Zapatero ou le Britannique Gordon Brown.
Il a souhaité que "l'Europe se dote d'un comité des régulateurs bancaires avec de vrais pouvoirs de sanction". Selon lui, "L'Europe doit donner l'exemple".
Le chef de l'Etat a aussi contesté la règle de l'unanimité dans l'Union européenne pour baisser la TVA "sur les disques, les vidéos ou sur les produits propres", tels que les voitures hybrides.
Devant une salle de 4.000 sièges presqu'exclusivement garnie de militants UMP acquis à sa cause, le président a alternativement coiffé ses casquettes de chef de l'Etat ou de la majorité pour appeler à "changer l'Europe" et à préférer une Europe "qui décide" et "protège" au lieu d'une Europe "de l'impuissance" et "qui subit", écho du thème de campagne UMP: "quand l'Europe veut, elle peut".
Faisant un bilan de sa présidence de l'UE au second semestre 2008, sans le nommer, Nicolas Sarkozy s'est félicité d'avoir participé à ce que la Géorgie n'ait "pas été rayée de la carte", d'avoir contribué à un cessez-le-feu à Gaza ou encore d'avoir évité que l'Europe ne cède "au sauve qui peut et au chacun pour soi quand le système bancaire a menacé de s'effondrer".
De même, il a jugé que "si la moralisation du capitalisme a été inscrite à l'ordre du jour des grandes négociations internationales, si le G20 s'est réuni à Washington, puis à Londres, c'est parce que la France l'a demandé au nom des 27 Européens unis".
Au passage, le président a réitéré, sous les applaudissements de la salle, son hostilité à l'adhésion de la Turquie à l'UE, exprimant sa préférence pour la constitution avec ce pays comme avec la Russie d'un "espace économique et de sécurité commun".
Réguler les finances en Europe
"Je veux que l'Europe soit exemplaire sur la régulation financière, sur la réglementation des fonds spéculatifs, sur les paradis fiscaux, sur les rémunérations des dirigeants et des opérateurs financiers, sur le partage de la valeur, parce que si sur ces sujets l'Europe n'est pas capable de donner l'exemple, si elle n'est pas capable de s'exprimer d'une seule voix et d'une voix forte dans les négociations internationales, alors à quoi sert-elle?," a lancé le chef de l'Etat.
Si les intentions sont là, Nicolas Sarkozy n'a touefois pas détaillé sa proposition. Aujourd'hui, aucune instance européenne ne joue un rôle régulateur pour les banques, chaque pays ayant son propre système. La Banque centrale européenne (BCE) n'a pas ce rôle, elle définit seulement la politique monétaire et la met en oeuvre.
Nicolas Sarkozy avait milité avant le sommet du G20 de Londres pour l'adoption de mesures de régulation, allant jusqu'à menacer de claquer la porte. Il a réitéré à Nîmes ses critiques contre le capitalisme financier, assurant que "nous vivons la première grande crise de la mondialisation, un système de pensée, un système de valeurs, un système financier arrivé à bout de souffle".
Contre l'unanimité européenne sur la TVA
"Il nous faut des débats sur la fiscalité", a déclaré le chef de l'Etat "Je conteste la règle de l'unanimité pour baisser la TVA", a-t-il dit, souhaitant pouvoir la ramener pour les "produits culturels", disques ou DVD, "au niveau du livre", soit 5,5%.
"Je conteste, que nous n'ayons pas le droit, qu'il faille l'unanimité pour baisser la TVA sur les produits propres", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, une voiture propre vaut plus cher qu'une voiture polluante, est-ce que c'est normal ?", a-t-il lancé.
Le retour de la taxe carbone
Le chef de l'Etat a de nouveau brandi l'idée d'une "taxe carbone" dans son discours de Nîmes. "La France se battra aux côtés de ses 26 partenaires européens pour obtenir un accord mondial ambitieux dans le changement climatique", a-t-il déclaré.
"Mais je le dis solennellement, il n'est pas question d'imposer à nos entreprises des règles très contraignantes en matière d'environnement et d'accepter que l'on continue d'importer en Europe des produits de pays qui n respectent pas ces règles", a-t-il déclaré.
"Face aux pays qui refuseraient de jouer le jeu de la protection de l'environnement, la France se battra pour l'instauration d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe qui permettra à l'Europe de faire face au dumping écologique", a-t-il dit.
La fiscalité d'après crise
Nicolas Sarkozy a rejeté l'idée d'une hausse des impôts après la crise pour réduire le déficit public. A ses yeux, "quand on a le niveau de prélèvement qu'a la France, on n'augmente pas les impôts, on les baisse!".
Si l'on ne peut "pas vivre indéfiniment à crédit" (...) on rembourse ses dettes en travaillant plus, en produisant plus en investissant plus", a lancé le président. "Nous ne pouvons pas espérer demain, quand la crise sera finie, avoir plus de croissance, plus d'emplois, plus de pouvoir d'achat, si le travail est plus taxé en France que partout ailleurs en Europe (...) si nos ménages et nos entreprises paient plus d'impôts, plus de charges qu'ils n'en paient dans les autres pays européens".
Défendant le bouclier fiscal, se référant çà l'Allemagne qui l'a "inscrit dans sa Constitution depuis bien des années", Nicolas Sarkozy a défendu un "assainissement des finances publiques" par "des économies sur les dépenses inutiles", par "l'amélioration de la productivité, par la compétitivité, par la réhabilitation du travail, par l'encouragement de l'esprit d'entreprise".
La droite européeene confiante dans le vote
Crise ou pas crise, rien n'y fait. Le Parti populaire (PPE) auquel est affilié l'UMP devrait rester la principale force politique du Parlement européen. Une aubaine pour Nicolas Sarkozy qui compte capitaliser sur cette tendance de fond et récolter les fruits de sa présidence de l'Union européenne, largement saluée.
Les plus récentes enquêtes anticipent un succès assez confortable des conservateurs lors des prochaines élections européennes de juin. Il devrait conserver une assez nette avance sur le Parti socialiste européen (PSE), qui a perdu la majorité relative depuis 1994. Quant à la poussée attendue de la gauche radicale anti-capitaliste dans plusieurs pays, elle devrait être contrebalancée par une montée équivalente des formations de la droite musclée eurosceptique.
"Les gens rendent les banquiers responsables de la crise actuelle, pas la droite", estime Dominik Hierlemann, politologue à la Fondation Bertelsmann en Allemagne. "En temps de crise, les électeurs ne veulent pas se lancer dans des expériences nouvelles et privilégient les équipes en place" d'Angela Merkel, Silvio Berlusconi ou Nicolas Sarkozy ", analyse-t-il.
Une réaction d'autant plus favorable au chef d'Etat français que les sociaux-démocrates sont affaiblis par la poussée de la gauche radicale, en France, en Allemagne, en Italie ou en Bulgarie. Au plan européen, les divisions des socialistes ne font rien pour encourager les électeurs à voter pour eux. Ils ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un candidat alternatif au libéral portugais José Manuel Barroso (soutenu par la droite) pour le prochain mandat à la tête de la Commission européenne.
Les appels en ce sens, des socialistes français en particulier, ont été torpillés par le choix de plusieurs dirigeants classés à gauche de l'équichier politique, comme l'Espagnol José Luis Zapatero ou le Britannique Gordon Brown.
Frodon- Nounou d'enfer
-
Nombre de messages : 43899
Age : 48
Localisation : Nîmes
Date d'inscription : 05/02/2007
Feuille de personnage
Nom du Personnage: Meriappi Drago
Classe: Roublard
Race: Halfelin
Re: Nicolas Sarkozy se lance dans la campagne
Sarkozy, la presse, les européennes et le bilan
La presse revient sur le discours de Nicolas Sarkozy à Nîmes, tout en faisant un bilan de ses deux ans à l'Elysée
"Hier, c'est le président de la République qui, à Nîmes, ouvrait le bal pour l'UMP" d'une campagne qui "manque de souffle", constate Nord Eclair.
"Comme l'amour ne se lit pas vraiment dans les yeux des Français deux ans après son entrée à l'Elysée, le chef de l'Etat se jette dans la bataille", analyse Le Républicain Lorrain.
"Notre président aime la crise. Il l'adore, et en plus il l'avoue, sans fausse pudeur", écrit Le Progrès. S'il l'aime, "c'est qu'elle justifie toutes les ruptures et les refondations. (...) Hier, toujours au nom de la crise, il a juré de changer l'Europe, rien moins (...). L'Europe, il va la rendre meilleure, donc française, et plus précisément sarkozyste". "Le discours prononcé hier à Nîmes est marqué par cet eurovolontarisme qui bouscule des années de paresse intellectuelle", analyse de son côté Le Figaro.
Pour autant, s'il "a brossé un vaste tableau de sa vision européenne (...), il n'a pas dit un mot du scrutin du 7 juin", écrit Le Journal de la Haute-Marne. "Ses conseillers l'en avaient certainement dissuadé, tant cette échéance semble peu intéresser les Français", poursuit le quotidien.
Cap 2012
En clair, le discours de Nîmes s'inscrit autant dans une campagne européenne que nationale. Le cap est déjà mis sur 2012, estiment plusieurs journaux. "A Nîmes, il a donné le la des européennes. En 2010, il lancera la reconquête des régions. Et si par bonheur, en 2011, la France sort de la crise, Sarkozy pourra recommencer à rêver", pense Le Midi Libre. "Rêver", bien sûr, à un second mandat...
"Contre l'impopularité, l'hyperprésident a un truc. Il s'en va oublier l''ingratitude' de son bon peuple sur l'échiquier international. Avant de mieux revenir jouer les pédagogues chez nous. (...) Nicolas Sarkozy n'a pas le temps de souffler. Même pas deux bougies sur un gâteau élyséen", estime Le Dauphiné Libéré.
Mais au-delà, le "bilan" est toujours dans la tête des éditorialistes. "Ni flonflon, ni strass, ni paillettes. Une fois n'est pas coutume, Nicolas Sarkozy célèbre aujourd'hui le même le deuxième anniversaire de son élection à l'Elysée dans la plus grande sobriété. Austérité et crise obligent ! Mais avec l'assurance, malgré tout, de celui qui ne compte guère de rivaux politiques capables de lui ravir la présidentielle de 2012", observe L'Est Eclair. "Le ton, l'optimisme, les thèmes déclinés hier soir par Nicolas Sarkozy, à Nîmes, illustrent bien la confiance dans laquelle se trouve le président de la République, redevenu chef de l'UMP en campagne", ajoute de son côté Ouest France.
Quelle "rupture" ?
Pour les Dernières Nouvelles d'Alsace, "la promesse de la rupture, qui a beaucoup compté dans l'élection du président de la République parce qu'elle avait beaucoup fait rêver, était un engagement intenable. "Les Français avaient voulu y croire. (...) Aujourd'hui, ils ne peuvent qu'être déçus, forcément déçus", poursuit le quotidien de Strasbourg. "Mais loin d'un Obama, capable d'autocritique, Sarkozy garde un autre fer au feu: son programme initial sur lequel il reste inexorablement bloqué: "réduire les effectifs de fonctionnaires, la loi TEPA, le bouclier fiscal...
Le thème du "bilan" agace La République du Centre: "Ne pourrait-on appliquer à la présidence de Nicolas Sarkozy, l'adage de bon sens qui prévaut dans nos campagnes: "C'est à la fin de la foire que l'on compte les bouses"? Eh bien, de la même manière, ce n'est pas après deux années élyséennes que l'on juge un quinquennat. Tout cela pour dire que nous ne souscrivons pas à cette fièvre commémorative autour de bilans partiels à chaque date anniversaire"...
La presse revient sur le discours de Nicolas Sarkozy à Nîmes, tout en faisant un bilan de ses deux ans à l'Elysée
"Hier, c'est le président de la République qui, à Nîmes, ouvrait le bal pour l'UMP" d'une campagne qui "manque de souffle", constate Nord Eclair.
"Comme l'amour ne se lit pas vraiment dans les yeux des Français deux ans après son entrée à l'Elysée, le chef de l'Etat se jette dans la bataille", analyse Le Républicain Lorrain.
"Notre président aime la crise. Il l'adore, et en plus il l'avoue, sans fausse pudeur", écrit Le Progrès. S'il l'aime, "c'est qu'elle justifie toutes les ruptures et les refondations. (...) Hier, toujours au nom de la crise, il a juré de changer l'Europe, rien moins (...). L'Europe, il va la rendre meilleure, donc française, et plus précisément sarkozyste". "Le discours prononcé hier à Nîmes est marqué par cet eurovolontarisme qui bouscule des années de paresse intellectuelle", analyse de son côté Le Figaro.
Pour autant, s'il "a brossé un vaste tableau de sa vision européenne (...), il n'a pas dit un mot du scrutin du 7 juin", écrit Le Journal de la Haute-Marne. "Ses conseillers l'en avaient certainement dissuadé, tant cette échéance semble peu intéresser les Français", poursuit le quotidien.
Cap 2012
En clair, le discours de Nîmes s'inscrit autant dans une campagne européenne que nationale. Le cap est déjà mis sur 2012, estiment plusieurs journaux. "A Nîmes, il a donné le la des européennes. En 2010, il lancera la reconquête des régions. Et si par bonheur, en 2011, la France sort de la crise, Sarkozy pourra recommencer à rêver", pense Le Midi Libre. "Rêver", bien sûr, à un second mandat...
"Contre l'impopularité, l'hyperprésident a un truc. Il s'en va oublier l''ingratitude' de son bon peuple sur l'échiquier international. Avant de mieux revenir jouer les pédagogues chez nous. (...) Nicolas Sarkozy n'a pas le temps de souffler. Même pas deux bougies sur un gâteau élyséen", estime Le Dauphiné Libéré.
Mais au-delà, le "bilan" est toujours dans la tête des éditorialistes. "Ni flonflon, ni strass, ni paillettes. Une fois n'est pas coutume, Nicolas Sarkozy célèbre aujourd'hui le même le deuxième anniversaire de son élection à l'Elysée dans la plus grande sobriété. Austérité et crise obligent ! Mais avec l'assurance, malgré tout, de celui qui ne compte guère de rivaux politiques capables de lui ravir la présidentielle de 2012", observe L'Est Eclair. "Le ton, l'optimisme, les thèmes déclinés hier soir par Nicolas Sarkozy, à Nîmes, illustrent bien la confiance dans laquelle se trouve le président de la République, redevenu chef de l'UMP en campagne", ajoute de son côté Ouest France.
Quelle "rupture" ?
Pour les Dernières Nouvelles d'Alsace, "la promesse de la rupture, qui a beaucoup compté dans l'élection du président de la République parce qu'elle avait beaucoup fait rêver, était un engagement intenable. "Les Français avaient voulu y croire. (...) Aujourd'hui, ils ne peuvent qu'être déçus, forcément déçus", poursuit le quotidien de Strasbourg. "Mais loin d'un Obama, capable d'autocritique, Sarkozy garde un autre fer au feu: son programme initial sur lequel il reste inexorablement bloqué: "réduire les effectifs de fonctionnaires, la loi TEPA, le bouclier fiscal...
Le thème du "bilan" agace La République du Centre: "Ne pourrait-on appliquer à la présidence de Nicolas Sarkozy, l'adage de bon sens qui prévaut dans nos campagnes: "C'est à la fin de la foire que l'on compte les bouses"? Eh bien, de la même manière, ce n'est pas après deux années élyséennes que l'on juge un quinquennat. Tout cela pour dire que nous ne souscrivons pas à cette fièvre commémorative autour de bilans partiels à chaque date anniversaire"...
Frodon- Nounou d'enfer
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Race: Halfelin
Re: Nicolas Sarkozy se lance dans la campagne
j'ai eu peur , j'ai cru qu'il venait s'installé a la campagne
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