Fréquentation:année record pour les films français

Les films hexagonaux affichent le nombre d'entrées le plus élevé depuis 25 ans avec 86,14 millions de personnes
En 2008, les productions françaises ont réalisé plus d'entrées que les films américains avec une part de marché de 45,2% contre 44%.

Selon les chiffres publiés mardi par le Centre national de la cinématographie, le nombre d'entrées dans les salles française s'est élevé à 189,7 millions de spectateurs, une progression de 6,7% par rapport à 2007.

Ces résultats tiennent pour une bonne partie au succès historique de "Bienvenue chez les Ch'tis" mais aussi, selon le CNC, au nombre élevé de films dépassant les 500.000 entrées: 95 films, soit 25% de plus qu'en 2007. 45 films ont dépassé le million de tickets vendus (+12,5%). 36,4 millions de spectateurs sont allés en moyenne 5,2 fois au cinéma, soit 63,7% des Français âgés de 6 ans et plus.

Les Français restent les plus gros consommateurs de cinéma en Europe avec 3,2 entrées en moyenne par habitant et par an, contre 2,4 pour les Espagnols, 2,7 pour les Britanniques, 1,9 pour les Italiens et 1,6 pour les Allemands.

La production est également en hausse à 240 films agréés soit 12 films de plus qu'en 2007, dont 196 d'initiative française. Les investissements dans la production cinématographique progressent de 24,1% pour atteindre 1,490 milliard d'euros, dynamisés par les investissements français (+28,6%) et par les investissements étrangers (+7%).



De beaux succès mais un avenir incertain
Les films français ont enregistré en outre un "succès historique" en dehors de la France avec 84,2 millions d'entrées (+25,1%), le plus haut niveau depuis qu'Unifrance, chargé de promouvoir les films français en dehors de l'hexagone, collecte ces informations, réalisant 421,5 millions d'euros de recettes.

L'année 2008 a vu s'enrichir l'offre des plate-formes de VOD. L'an dernier, ce marché a atteint 53 millions d'euros, pour 13,9 millions d'actes payants. En revanche, le marché de la vidéo est lui de nouveau en retrait, de 7,5% à 1,38 milliard d'euros.

Pour 2009 et 2010, Mme Cayla, directrice générale du CNC reste "prudente" car "la conjoncture économique provoque une forte baisse des recettes publicitaires des chaînes de télévision, et les ventes à l'étranger sont nécessairement affectées par la crise mondiale". Selon elle, le CNC devra donc adapter les aides aux besoins du secteur comme ouvrir l'avance sur recettes "d'abord à une plus large palette de films" ou "accentuer la solidarité entre les films à gros succès et les films plus difficiles en améliorant la redistributivité du fonds de soutien".