La championne de snowboard Karine Ruby se tue dans une crevasse

La championne olympique de snowboard Karine Ruby, 31 ans, a trouvé la mort ainsi qu'un autre alpiniste vendredi vers midi en chutant dans une crevasse à la Tour de Ronde, dans le massif du Mont-Blanc, a-t-on appris auprès de la gendarmerie de Haute-Savoie

oups

Décès de Karine Ruby
La snowboardeuse chamoniarde Karine Ruby est décédée vendredi dans le Massif du Mont-Blanc suite à une chute dans une crevasse. Âgée de 31 ans, elle avait marqué l'histoire du snowboard en devenant, à Nagano, la première championne olympique de la spécialité en remportant le slalom géant parallèle. Quatre ans plus tard, à Salt Lake City, elle remportait l'argent. Elle a tout gagné en snowboard, remportant notamment six fois la Coupe du monde, ainsi que 65 courses. Depuis 2005, elle avait abandonné la compétition et se consacrait uniquement à sa grande passion de la montagne. Elle avait passé à l'Ecole Nationale de Ski et d'Alpinisme de Chamonix une formation pour devenir guide de haute-montagne.

purée, si jeune !!

La championne olympique de snowboard Karine Ruby a trouvé la mort lors d'une chute en haute montagne, ce vendredi.
Ruby, 31 ans, s'est tuée ainsi qu'un autre alpiniste en chutant dans une crevasse à la Tour de Ronde, dans le massif du Mont-Blanc. L'accident a eu lieu à la mi-journée, a précisé la Fédération francaise de ski. Sextuple championne du monde, elle avait décroché l'or olympique en slalom géant en 1998 et l'argent en 2002 en géant parallèle.

Karine Ruby servait en fait de guide à deux clients, dont l'un était originaire de la région parisienne, quand l'accident s'est produit à 11H50 sur le glacier du Géant, à côté de la montagne de la Tour de Ronde. "Ils sont tombés dans une crevasse profonde d'une vingtaine de mètres et les corps ont été redescendus dans la vallée", a précisé un porte-parole de la gendarmerie de Haute-Savoie. Deux décès sont à déplorer lors de ce drâme, et un troisième alpiniste, âgé de 27 ans, a été grièvement blessé dans la chute. Son pronostic vital est engagé et a été héliporté à Genève. La gendarmerie précise qu'une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l'accident.

Après s'être construit un brillant palmarès, avec notamment six titres de championne du monde (géant en 1996, cross en 1997, slalom parallèle, slalom géant et cross en 2001, puis cross en 2003), quatre titres de vice-championne du monde (slalom parallèle et slalom géant en 1997, slalom parallèle en 2003 et cross en 2005), la Savoyarde avait mis fin à sa carrière en 2006, après des JO de Turin décevants. Championne olympique à Nagano (1998), et médaillée d'argent en Salt Lake City (2002), la native de Bonneville était devenue une vraie référence dans cette discipline, avec pas moins de 128 podiums et 68 victoires. Depuis son retrait de la compétition, elle s'était orientée vers une carrière de guide de haute montagne.

ho mon dieu quelle mort horrible

(non mais c vrai en plus, ça doit etre affreux !!! qd je vois une chutte ds un ravin ou un truc du genre, dans un film, ça me fout la trouille, mais limite phobique)

"Une icône du sport français"
"C'est le choc (...), l'incompréhension, la tristesse, la dure réalité qu'un accident peut toujours arriver", a déclaré à l'AFP Isabelle Blanc, médaillée d'or en snowboard aux Jeux 2002 de Salt Lake City. "Son impact allait bien au-delà du snowboard et du ski. C'était une icône du sport français par sa facilité à transformer tout ce qu'elle touchait en or", a indiqué Fabien Saguez, directeur technique national de la Fédération française de ski. "C'était quelqu'un de caractère, de solide, quelqu'un de respecté, de calme, de discret. Son talent s'exprimait en montagne car elle avait les qualités d'humilité", a précisé M. Saguez, qui avait cotoyé Ruby lorsqu'il était responsable du club de Chamonix. "L'alpinisme était son autre passion", a souligné Alain Méthiaz, président de la FFS. Les équipes de France de ski et des sports de glace se trouvent actuellement en Corse dans le cadre d'un stage interdisciplinaire. Les athlètes seront réunis en soirée. "On va leur dire un mot, témoigner de toute l'affection qu'on avait pour Karine", a précisé M. Saguez.

Alain Méthiaz, le président de la Fédération française de ski, a exprimé sa révolte en évoquant les drames successifs vécus par le ski français ces dernières années. "En apprenant cette disparition, j'ai eu envie de crier à l'injustice", a-t-il dit. "Avec le départ de Régine Cavagnoud, de Severino Bottero, Yohann Lizeroux et l'accident de Sandra Laoura, la Fédération vient encore d'être terriblement touchée. A Vancouver, j'espère qu'elle va se venger de ce destin qui l'accable. La disparition de Karine est une vraie douleur. C'était quelqu'un de super." Ophélie David, championne du monde 2007, a résumé le sentiment habitant l'ensemble du ski français: "Un seul mot me vient à l'esprit: cette disparition est tellement injuste. Je n'arrive pas à le réaliser. Je ne l'ai pas encore admis. Je suis sonnée, j'ai la gueule de bois. Je n'accepte pas le contraste entre une Karine pleine de vie et une Karine disparue."

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports, et Bernard Laporte, secrétaire d'Etat aux sports ont fait part de leur tristesse dans un communiqué commun.