Grand Paris: couac gouvernemental
Grand Paris: couac gouvernemental
Le secrétaire d'Etat Christian Blanc est en désaccord avec le Premier ministre sur le projet de Grand Paris
Christian Blanc, qui est en charge de ce projet, a transmis dimanche à François Fillon un texte de loi qu'il décrit comme "un produit fini" issu de la "consultation" qu'il a menée et d'une ultime réunion interministérielle vendredi dernier.
Or, le texte transmis par Matignon au Conseil d'Etat a été selon lui sensiblement modifié. Et pas à son goût.
Dans une lettre au chef du gouvernement datant de lundi, le secrétaire d'Etat, directement rattaché auprès de François Fillon, Christian Blanc manifeste son désaccord.
"Ma surprise fut grande ce matin de lire un texte transmis au Conseil d'Etat s'écartant de façon très substantielle des conclusions de la réunion interministérielle du 25 septembre et introduisant même dans le texte des dispositions -jamais discutées- portant atteinte à l'économie générale du projet de loi au point de risquer de le rendre incohérent avec toute l'action que j'ai conduite depuis dix-huit mois", écrit M. Blanc.
"J'estime que le document transmis à votre cabinet (...) est le seul document qui puisse être transmis au Conseil d'Etat", poursuit M. Blanc, usant d'une tonalité rarement observée entre un ministre et un Premier ministre.
"Je vous demanderais de surseoir à la transmission au Conseil du document amendé par votre cabinet sous sa seule responsabilité", conclut-t-il sèchement, ajoutant un "fidèlement" à la main sous les formules de salutation d'usage, affirme l'AFP qui a obtenu copie de la lettre.
Blanc donne des exemples
Christian Blanc liste dans sa missive "trois exemples concrets" de ce qu'il qualifie "d'écarts" par rapport à sa version.
Le premier concerne "le champ de la loi" qui porte, selon lui, "atteinte à la décentralisation dans le domaine des transports". Ensuite, sur "les procédures de consultation du public", il fait valoir que la rédaction finale "n'a fait l'objet d'aucune discussion préalable.
Enfin le secrétaire d'Etat regrette que ne figure pas dans le texte "la clarification de l'articulation du rôle de la société du Grand Paris et des compétences du préfet de région".
François Fillon avait récemment repris les rênes du Grand Paris, en laissant ouverte la porte du dialogue, après les vives récriminations à gauche et parfois à droite, tant sur le fond que sur la méthode et le calendrier. Elles visaient directement M. Blanc, accusé d'avoir bâclé la concertation.
Selon les collectivités, le texte qui en était ressorti privilégiait "une recentralisation" avec prééminence de l'Etat et des "procédures d'exception".
Le Premier ministre a sensiblement remanié le texte, qui est censé passer en conseil des ministres le 7 octobre, en stipulant notamment que le futur réseau de transport sera "établi après concertation avec les collectivités territoriales".
Pas question de démissionner pour Christian Blanc
"Le texte qui a été transmis au Conseil d'Etat est celui qui a été arbitré par le Premier ministre. C'est la règle", a-t-on indiqué mercredi dans l'entourage de François Fillon. Ce dernier aurait immédiatement appelé son secrétaire d'Etat.
De son côté, le directeur de cabinet de Christian Blanc a affirmé qu'il n'était "ni de près ni de loin question" que celui-ci "démissionne", malgré ses divergences avec le Premier ministre sur le projet du Grand Paris.
Christian Blanc, qui est en charge de ce projet, a transmis dimanche à François Fillon un texte de loi qu'il décrit comme "un produit fini" issu de la "consultation" qu'il a menée et d'une ultime réunion interministérielle vendredi dernier.
Or, le texte transmis par Matignon au Conseil d'Etat a été selon lui sensiblement modifié. Et pas à son goût.
Dans une lettre au chef du gouvernement datant de lundi, le secrétaire d'Etat, directement rattaché auprès de François Fillon, Christian Blanc manifeste son désaccord.
"Ma surprise fut grande ce matin de lire un texte transmis au Conseil d'Etat s'écartant de façon très substantielle des conclusions de la réunion interministérielle du 25 septembre et introduisant même dans le texte des dispositions -jamais discutées- portant atteinte à l'économie générale du projet de loi au point de risquer de le rendre incohérent avec toute l'action que j'ai conduite depuis dix-huit mois", écrit M. Blanc.
"J'estime que le document transmis à votre cabinet (...) est le seul document qui puisse être transmis au Conseil d'Etat", poursuit M. Blanc, usant d'une tonalité rarement observée entre un ministre et un Premier ministre.
"Je vous demanderais de surseoir à la transmission au Conseil du document amendé par votre cabinet sous sa seule responsabilité", conclut-t-il sèchement, ajoutant un "fidèlement" à la main sous les formules de salutation d'usage, affirme l'AFP qui a obtenu copie de la lettre.
Blanc donne des exemples
Christian Blanc liste dans sa missive "trois exemples concrets" de ce qu'il qualifie "d'écarts" par rapport à sa version.
Le premier concerne "le champ de la loi" qui porte, selon lui, "atteinte à la décentralisation dans le domaine des transports". Ensuite, sur "les procédures de consultation du public", il fait valoir que la rédaction finale "n'a fait l'objet d'aucune discussion préalable.
Enfin le secrétaire d'Etat regrette que ne figure pas dans le texte "la clarification de l'articulation du rôle de la société du Grand Paris et des compétences du préfet de région".
François Fillon avait récemment repris les rênes du Grand Paris, en laissant ouverte la porte du dialogue, après les vives récriminations à gauche et parfois à droite, tant sur le fond que sur la méthode et le calendrier. Elles visaient directement M. Blanc, accusé d'avoir bâclé la concertation.
Selon les collectivités, le texte qui en était ressorti privilégiait "une recentralisation" avec prééminence de l'Etat et des "procédures d'exception".
Le Premier ministre a sensiblement remanié le texte, qui est censé passer en conseil des ministres le 7 octobre, en stipulant notamment que le futur réseau de transport sera "établi après concertation avec les collectivités territoriales".
Pas question de démissionner pour Christian Blanc
"Le texte qui a été transmis au Conseil d'Etat est celui qui a été arbitré par le Premier ministre. C'est la règle", a-t-on indiqué mercredi dans l'entourage de François Fillon. Ce dernier aurait immédiatement appelé son secrétaire d'Etat.
De son côté, le directeur de cabinet de Christian Blanc a affirmé qu'il n'était "ni de près ni de loin question" que celui-ci "démissionne", malgré ses divergences avec le Premier ministre sur le projet du Grand Paris.
Frodon- Nounou d'enfer
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