Dominici tourne la page du XV de France

L'ailier du Stade Français Christophe Dominici, 35 ans, a annoncé samedi sa retraite internationale.


"L'équipe de France, c'est terminé. Ca a été une grosse partie de ma vie. A un moment donné, il faut savoir tourner la page", a-t-il dit déclaré, conscient que son âge lui interdit de se projeter vers la prochaine coupe du monde. Depuis février 1998, date de sa 1re cape, Dominici a porté 65 fois le maillot frappé du coq et inscrit 23 essais.



"Il y a d'autres joueurs qui sont capables d'apporter quelque chose aussi. C'est une nouvelle histoire qui redémarre pour le XV de France avec un objectif dans quatre ans (la Coupe du monde 2011). Si on est sincère, je sais que je ne ferai pas la prochaine", a ajouté l'ailier du Stade Français, qui préfère donc laisser sa place dans le nouveau groupe tricolore qui se constituera.

Dominici laissera une marque indélébile dans l'histoire du XV de France, dont il est pour l'instant le meilleur marqueur d'essais en coupe du monde ( depuis les deux qu'il a inscrit devant la Georgie lors du dernier mondial. Il a remporté à quatre reprises le Tournoi des Six Nations avec les Bleus, dont deux Grands Chelems (1998, 2004) et fut finaliste malheureux de la Coupe du Monde 1999 face à l'Australie. Lors de ce mondial, il prit part au succès historique (43-31) du XV de France contre la Nouvelle-Zélande en quarts de finale de Coupe du monde, inscrivant le deuxième des quatre essais tricolores. Il faut aussi deux fois demi-finaliste, en 2003 contre l'Angleterre et en 2007 contre le même adversaire, match au cours duquel il n'a cependant disputé que vingt minutes.

Le Varois va désormais se consacrer à son club, le Stade Français, avec lequel il a resigner pour deux saisons.


Pourquoi choisir d'arrêter le XV de France ?
"Parfois, il y a une histoire qui se termine. Pourquoi continuer ? Faire un Tournoi de plus ? Il y a des anciens qui ont de l'expérience, il y a des jeunes joueurs, le staff des moins de 21 ans (Marc Lièvremont, Emile Ntamack, Didier Retière, ndlr) qui a été mis en place... A un moment donné, il faut savoir tourner la page. On a apporté quelque chose pendant des années avec son envie, son désir et sa volonté. Mais il y a d'autres joueurs qui sont capables d'apporter autre chose aussi. C'est une histoire qui redémarre (pour le XV de France), qui porte sur un objectif dans quatre ans: préparer une Coupe du monde. Si on est sincère, je sais que je ne ferai pas la prochaine. Mon expérience, d'autres joueurs l'ont. La transition est toute trouvée. J'aurais préféré une plus belle sortie, mais malheureusement c'est la vie, on ne peut pas tout avoir. Déjà, en disputant trois Coupes du monde, j'ai eu beaucoup de chance. Ce n'était plus mon envie et mon désir."

Quand avez-vous pris cette décision ?
"J'avais dit que selon comment se passerait la Coupe du monde, je verrai si j'arrête ou pas le rugby. On aurait été champions du monde, j'aurais certainement arrêté ma carrière. On ne l'a pas été, ça ne s'est pas très bien passé... voilà. Je veux aussi apporter à mon club. Si le club était en bonne santé, peut-être que j'aurais arrêté. Aujourd'hui, il ne va pas super bien, j'ai encore des qualités, j'ai encore faim, j'ai encore envie... J'ai toujours envie de m'entraîner, de me dépasser et de gagner. Je ne vois pas pourquoi je n'honorerais pas ce qui me reste de contrat."

Votre priorité aujourd'hui, c'est le Stade Français...
"J'ai toujours fonctionné avec des objectifs. Il me fallait en retrouver, il fallait savoir pourquoi rejouer. L'équipe de France, c'est terminé. Ca a été une grosse partie de ma vie. J'ai eu la chance de faire beaucoup de finales avec le Stade Français, de gagner pratiquement tout, à part une compétition (la Coupe d'Europe, ndlr). Je pense que c'est un bon challenge pour nous, les plus anciens, d'encadrer cette nouvelle génération (du Stade Français), d'essayer de lui apporter notre expérience et notre état d'esprit, parce que ce sont eux qui reprendront le flambeau."