Suppression de la pub: Sarkozy veut rassurer

La suppression de la publicité sur les chaînes de télé publiques sera "compensée intégralement"
Cette compensation sera financée par des taxes sur la totalité des nouveaux moyens de communication, a annoncé Nicolas Sarkozy jeudi lors de ses voeux aux "Forces de la Nation".

Le président de la République est également revenu sur la question du pouvoir d'achat, en assurant qu'il ne s'améliorerait pas sans travail supplémentaire.

Compensation promise pour la suppression de la pub
Le président de la République a rappelé qu'il avait récemment souhaité que le service public de la télévision soit "libéré des contraintes d'audience et de recherche de recettes publicitaires".

"C'est un choix parfaitement assumé : les recettes seront compensées intégralement, grâce à un financement très largement mutualisé sur la totalité des nouveaux moyens de communication", a-t-il poursuivi.

"Ce choix n'implique aucune évolution du périmètre de France Télévisions", a-t-il ajouté. "Dans un souci de cohérence, je souhaite que le service public de la radio, regroupé au sein de Radio France, s'engage sur les mêmes orientations."

Plus tôt jeudi, sur RMC, le secrétaire d'Etat à la consommation et au tourisme, Luc Chatel, évoquait les pistes envisagées par le gouvernement parmi lesquelles une taxe sur les ventes d'ordinateurs personnels, les téléviseurs et les téléphones mobiles pouvant recevoir la télévision, également la possibilité d'une taxation de la publicité hors média (prospectus, etc...).

Selon Les Echos, le chiffre d'affaires du secteur des "produits bruns" permettant de voir les programmes audiovisuels, téléviseurs, micro-ordinateurs, téléphones mobiles, voire baladeurs, tourne autour de 17 milliards d'euros et une taxe sur le prix de vente de 1 à 2% rapporterait 170 à 340 millions d'euros.

L'exécutif a annoncé que le projet de loi interdisant la publicité sur les chaînes publiques serait soumis au parlement après les élections municipales de mars et voté avant l'été.

Pas plus de pouvoir d'achat sans travail
Nicolas Sarkozy est longuement revenu jeudi sur la question du pouvoir d'achat lors de ses voeux, affirmant que la seule façon de l'améliorer était de travailler davantage.

"La vérité, la voilà: promettre plus de pouvoir d'achat aujourd'hui sans contrepartie, c'est la certitude d'avoir encore un peu moins de pouvoir d'achat demain, sous le poids des prélèvements obligatoires qui augmenteront et d'une dette qui s'accumulera", a déclaré le chef de l'Etat.

"Il n'y a pas de création de richesses, pas de redistribution possible, pas de pouvoir d'achat sans travail. Certains aujourd'hui feignent de ne pas le comprendre", a regretté le chef de l'Etat.

Lors de sa conférence de presse de rentrée le 8 janvier, Nicolas Sarkozy avait indiqué qu'il n'était pas dans son intention de "vider des caisses qui sont déjà vides". La gauche l'avait alors accusé de renier ses promesses, rappelant qu'il s'était présenté comme le "président du pouvoir d'achat".

Les syndicats réagissent
"Il n'y a aucune réponse nouvelle sur les revendications sur le pouvoir d'achat, qui s'intensifient pourtant de plus en plus" a déploré le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, qui a fustigé un discours "culpabilisateur" pour les salariés.

"Sur le pouvoir d'achat, il n'y a aucune réponse" a regretté le secrétaire général de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly.

Jacques Voisin, président de la CFTC, juge "troublant" de n'avoir "rien entendu sur la politique salariale". "Il cherche des boucs-émissaires, il dit que les salariés ne travaillent pas assez, que c'est la faute aux 35 heures."

Gérard Aschieri (FSU) a trouvé que "le président de la République a une conception du rôle du travail relativement simpliste, basée sur la quantité de travail, mais pas sur la qualité". "Il manque la question centrale de l'augmentation des salaires et du partage des richesses" a-t-il ajouté.

ben si il y a une réponse sur le pouvoir d'achat !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

il va encore baisser puisque aprés l'éco taxe sur tout les appareil nous allons payer une taxe sur tout les produits direct ou indirect des médias et je pense pas qu'ils vont baisser les prix