Ingrid Betancourt, otage depuis six ans

Sa famille et ses comités de soutien, réunis vendredi à Paris, ont affirmé qu'ils voulaient "garder espoir"
La franco-colombienne a été kinappée le 23 février 2002 par la guérilla maoiste des Farc.

Vendredi soir, des artistes dont Renaud, Vincent Delerm, Camille et Renan Luce ont chanté à Paris devant 1.200 personnes, en présence des enfants de l'otage, Mélanie et Lorenzo Delloye, et de l'ex-parlementaire Consuelo Gonzalez, récemment libérée par les Farc.

A l'occasion de ce triste anniversaire, les proches de l'otage multiplient les actions en France pour marquer l'événement.

Une chaîne de solidarité à Paris
Samedi, les proches, amis et soutiens d'Ingrid Betancourt doivent se retrouver à Paris pour déployer une chaîne humaine dans le centre-ville. Les enfants de l'otage, Mélanie et Lorenzo, ainsi que leur père Fabrice Delloye, doivent être reçus par à l'Elysée. "Demain est un jour douloureux pour nous mais il faut garder espoir", a affirmé vendredi Mélanie Delloye, venue de New York, où elle étudie, pour rejoindre son frère et son père.

Le gouvernement français s'est également mobilisé sur ce dossier déclaré prioritaire par Nicolas Sarkozy, avec la visite effectuée cette semaine par le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner en Colombie et au Vénézuela. Les proches de l'otage, qui s'opposent à toute intervention militaire pour sauver les otages, ont salué le voyage à Caracas et à Bogota de Bernard Kouchner qui a rencontré successivement les présidents vénézuélien Hugo Chavez et colombien Alvaro Uribe pour tenter de trouver une solution négociée.

Vendredi, l'ex-parlementaire Consuelo Gonzalez, récemment libérée par les Farc après plus de six ans de captivité, s'est voulue "optimiste". "Après la libération à venir de quatre (nouveaux) otages, il y en aura d'autres et Ingrid en fera partie", a-t-elle assuré au cours d'une conférence de presse.

Vendredi matin, Mélanie et son père avaient rejoint un collectif de soutien composé d'artistes et d'écrivains français au bas de l'avenue des Champs-Elysées, autour d'un bus britannique à impériale qui a sillonné la capitale pour "refuser l'indifférence" face au sort des otages.