Reprise des contacts de Paris avec les Farc

Alvaro Uribe a déclaré jeudi qu'il n'avait pas de nouvelles des contacts qu'il a autorisés entre la France et les Farc
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie proposent d'échanger 39 otages, dont Ingrid Betancourt et 3 Américains, contre 500 guérilleros prisonniers, dont 3 aux Etats-Unis.

Ancienne candidate des écologistes colombiens à la présidentielle, Ingrid Betancourt a été enlevée en 2002.

"Nous ne connaissons pas encore les résultats de l'autorisation", a déclaré M. Uribe à la presse en se référant à l'autorisation donnée par son gouvernement à la France, la Suisse et l'Espagne, pour que ces pays interviennent comme intermédiaires en vue de parvenir à un accord humanitaire pour les otages.

Jeudi à Paris, une source proche de la présidence française a assuré que les contacts avec les Farc avaient repris. Ces contacts avaient été interrompus après la mort du numéro deux de la guérilla, Raul Reyes, abattu le 1er mars 2008 par l'armée colombienne en Equateur. "Nous avons multiplié les initiatives pour renouer le dialogue avec la nouvelle équipe dirigeante des Farc (...) Nous avons réussi, nous le pensons, à renouer un dialogue avec certains des membres du secrétariat des Farc". "Nous continuons (nos efforts) mais dans la discrétion", a-t-elle ajouté.

La mère d'Ingrid Betancourt a déclaré être "modérément optimiste". "Les Farc doivent comprendre que maintenir Ingrid comme otage ne leur sert plus à rien", a déclaré Yolanda Pulecio à des journalistes à Bogota, où elle réside.