Fed Cup: Mauresmo remet la France sur les rails

Amélie Mauresmo a permis à la France de revenir à hauteur de la Slovaquie en barrages de la Fed Cup, samedi à Limoges.
Après la perte du 1er simple par Alizé Cornet, trop tendre face à Daniela Hantuchova victorieuse 6-7, 6-3, 6-4, ce fut au tour de Mauresmo de faire parler sa propre expérience pour venir à bout de Dominika Cibulkova, 4-6, 6-2, 6-3. Dans les demi-finales, l'Italie a fait le trou 2-0 contre la Russie. Les Tchèques eet et les USA sont à égalité 1-1.

Suite dimanche avec les deux derniers simples. Alizé Cornet entrera d'abord en lice contre Cibulkova, avant le dernier simple entre Mauresmo et Daniela Hantuchova. En cas d'égalité à l'issue des simples, le double composé de Nathalie Dechy et Mathilde Johansson devra amener le point décisif, à nouveau contre Cibulkova et Hantuchova si les capitaines ne changent pas leur duo.


Les Bleues désormais sans filet
Une victoire d'Amélie Mauresmo sur la Slovaque Dominika Cibulkova samedi a permis à la France d'égaliser à 1-1 dans le match de barrage de Fed Cup face à la Slovaquie, après la défaite d'Alizé Cornet dans le premier match de la journée.

L'ancienne N.1 mondiale a éprouvé des difficultés pour se défaire d'une joueuse qu'elle n'avait jusque-là jamais battue en trois confrontations. Elle a notamment cédé dans le premier set 6-4.
La Française, revenue au premier plan après sa victoire à l'Open de Coubertin en février, a ensuite redressé la barre au deuxième set 6-2 grâce à un meilleur service et un coup droit plus solide. La 21e joueuse mondiale a ensuite pris le service de la Slovaque, numéro 17, pour mener 3-0 dans le troisième set. Mais à 5-1, Mauresmo éprouvait des difficultés à conclure le match et se faisait prendre son service. Revenue à 5-3, Cibulkova cédait sur la première balle de match de Mauresmo en envoyant son coup droit derrière la ligne de fond de court. "Le principal, c'est que je marque enfin un point.", s'est contenté de déclarer Mauresmo
"Un grand chapeau à Amélie, elle est allée chercher cette victoire avec la manière", a pour sa part félicité le capitaine français, Nicolas Escudé. Lequel s'est voulu toutefois prudent: "À 1-1, tout reste à faire. L'objectif, c'est d'avoir trois points demain, peu importe l'ordre".

Auparavant, Alizé Cornet, 15e joueuse mondiale, trop juste physiquement, s'était inclinée 6-7 6-3 6-4 face à la numéro deux slovaque en deux heures et 50 minutes. Incapable de gagner un seul match depuis deux mois, la Française a buté à cause de ses nombreuses fautes directes, ce qui faisait enrager Nicolas Escudé. "Face à une joueuse comme Hantuchova qui a de l'expérience en Fed Cup et a été numéro cinq mondiale, on ne peut pas se permettre de relâcher la tension, ça lui a couté très cher", a-t-il. Le Scud fait référence à ce premier set brillamment arraché au jeu décisif (7-2) avant de se prendre les pieds dans le tapis dans les manches suivantes. "Le physique a fait la différence, elle était plus lente et j'ai pu dicter les points vers la fin ce qui a été la clé du match", a dit Hantuchova, vainqueur 6-7, 6-3, 6-4.



Déclarations
Nicolas Escudé (capitaine de la France): "Avec un set et 3-1, Alizé n'est pas loin de faire 4-1, alors de là à dire qu'elle a pris le match du mauvais côté, je ne suis pas forcément d'accord. Mais à un moment, elle a relâché son attention et a ce niveau-là, ça ne pardonne pas contre une fille qui est une ex-N.5 mondiale et compte 20 à 30 matches de plus qu'elle dans la compétition. Elle ne peut pas se permettre de lâcher prise au niveau de la tête. Forcément, elle est marquée. Elle n'a toujours pas gagné en Fed Cup et elle reste sur trois défaites lourdes en tournoi. Elle doit prendre sur elle et se remobiliser pour tout donner dimanche. A 1-1, la pression sera moindre qu'à Orléans mais elle doit aller chercher la victoire. Dimanche, il nous faut deux points. Si c'est pas avec la manière, ce sera avec le reste! Quant à Amélie, c'est celle qui a le plus d'expérience dans cette équipe, qui compte le plus de matches et quelque part, je n'en attendais pas moins d'elle. Elle a été conquérante du premier au dernier point. Elle a imposé son jeu et c'est ce qui a fait la différence".

Alizé Cornet (N.1 française): "Après le premier set, j'aurais dû serrer le jeu. J'ai eu un léger coup de barre physique et j'ai joué plus court. Ca se joue parfois à rien et cela a été le cas. Tactiquement en revanche, j'ai joué très faux tout le match. Je n'ai pas assez varié mon coup droit (...). Je ne m'en suis aperçue que dans les vestiaires. Je reprends sur terre et je ne suis pas dans une période de grande confiance. Parfois, cela se ressent sur la lucidité. Je cours toujours après cette première victoire mais je pense avoir bien géré l'effet Fed Cup vu que je mène 3-0. J'ai été impeccable au niveau du comportement et de la bataille mais nulle tactiquement".

Amélie Mauresmo (N.2 française): "Tout n'a pas toujours été parfait, mais j'ai été dans l'esprit en terme d'agressivité. C'est un peu la leçon que moi personnellement, mais aussi toute l'équipe, on a tirée d'Orléans. On va essayer de refaire ça demain. En fin de 3e set, j'ai un peu forcé au service et elle a tout donné à un moment où, dans sa situation, c'était plus facile. Il fallait garder le cap et ça a fini par passer".

Les Françaises sauvent leur peau

La France s'est finalement maintenue dans le groupe mondial de la Fed Cup, non sans mal à Limoges.
La France doit son salut à la paire Mauresmo/Dechy, vainqueur d'Hantuchova/Cibulkova, 4-6, 6-1, 6-4. Les Bleues évitent une première relégation depuis 1963. Avant le double, Mauresmo avait égalisé à 2-2, en venant à bout de Daniela Hantuchavo 7-5, 6-4. Auparavant, Alizé Cornet avait cédé face à Dominika Cibulkova, victorieuse 6-2, 5-7, 6-4.

En demi-finales de l'épreuve, l'Italie et les Etats-Unis se sont qualifiés.


Mauresmo assure
Revenu dans le coup samedi grâce à Amélie Mauresmo, son équipe de France avait replongé après la 2e défaite d'Alizé Cornet, battue en trois manches par Dominikova Cibulkova. La Française est longtemps apparue hors du coup, larguée sous les coups puissants de la Slovaque (6-2, 3-0). Hargneuse et agressive, la 17e mondiale a effectivement pris les devants et tous les risques d'entrée, comme Hantuchova la veille. Secouée par son capitaine, Cornet a finalement remis de l'ordre dans son jeu et ses balles dans le terrain. Elle a surtout profiter des cadeaux et de la baisse de régime de la Slovaque, nettement moins fière à 3-3 puis à 7-5 après une heure 1h42 de match. Sur sa lancée, la Française s'emballe et fait le break. Bien dans match, elle va jusqu'à mener 4-1 ...et puis plus rien. Trop de fautes, trop d'émotions et Cibulkova l'emportait 6-4 sur sa 3e balle de match.

Dans le quatrième simple, Amélie Mauresmo se trouvait dans l'obligation de battre Hantuchova pour prolonger la partie, et la mission a été accomplie. Le premier set était serré entre deux joueuses qui avaient du mal à tenir leur service. Mauresmo dominait l'échange et l'emportait 7-5. Dans le deuxième set, elle survolait le match et se détachait 5-0. Hantuchova se réveillait pour revenir à 5-4, avant que Mauresmo ne plie le match d'un coup droit gagnant sur sa troisième balle de match. A 2-2, le double allait s'avérer décisif pour le maintien dans le groupe mondial. Et pour assurer le coup, Nicolas Escudé a fait le choix de remettre en selle Amélie Mauresmo. La Picarde aura passer quatre heures et 38 minutes sur le court en terre battue le deuxième jour.

Mauresmo et Dechy, qui avaient déjà joué et remporté ensemble un match en Fed Cup (contre l'Allemagne), partaient avec un léger avantage face à une paire inédite avec de surcroît une Cibulkova peu experte du double. Pourtant, c'étaient bien les Slovaques qui prenaient le dessus dans le premier set, obtenant un break que les joueuses d'Escudé ne parvenaient à remonter (4-6). Heureusement, profitant à la volée de la fraîcheur de Dechy, les Bleues attaquaient nettement mieux la seconde manche, leurs deux adversaires commençant probablement à ressentir la fatigue de leurs deux simples du week-end. Bien mieux négocié (6-1), le 2e set remettait alors les deux équipes à égalité parfaite, juste avant une 3e manche d'anthologie au suspens difficilement soutenable. Et devant le public de Limoges, les Françaises l'emportaient finalement.



Déclarations
Nicolas Escudé (capitaine de la France): "Avec un set et 3-1, Alizé n'est pas loin de faire 4-1, alors de là à dire qu'elle a pris le match du mauvais côté, je ne suis pas forcément d'accord. Mais à un moment, elle a relâché son attention et a ce niveau-là, ça ne pardonne pas contre une fille qui est une ex-N.5 mondiale et compte 20 à 30 matches de plus qu'elle dans la compétition. Elle ne peut pas se permettre de lâcher prise au niveau de la tête. Forcément, elle est marquée. Elle n'a toujours pas gagné en Fed Cup et elle reste sur trois défaites lourdes en tournoi. Elle doit prendre sur elle et se remobiliser pour tout donner dimanche. A 1-1, la pression sera moindre qu'à Orléans mais elle doit aller chercher la victoire. Dimanche, il nous faut deux points. Si c'est pas avec la manière, ce sera avec le reste! Quant à Amélie, c'est celle qui a le plus d'expérience dans cette équipe, qui compte le plus de matches et quelque part, je n'en attendais pas moins d'elle. Elle a été conquérante du premier au dernier point. Elle a imposé son jeu et c'est ce qui a fait la différence".

Alizé Cornet (N.1 française): "Après le premier set, j'aurais dû serrer le jeu. J'ai eu un léger coup de barre physique et j'ai joué plus court. Ca se joue parfois à rien et cela a été le cas. Tactiquement en revanche, j'ai joué très faux tout le match. Je n'ai pas assez varié mon coup droit (...). Je ne m'en suis aperçue que dans les vestiaires. Je reprends sur terre et je ne suis pas dans une période de grande confiance. Parfois, cela se ressent sur la lucidité. Je cours toujours après cette première victoire mais je pense avoir bien géré l'effet Fed Cup vu que je mène 3-0. J'ai été impeccable au niveau du comportement et de la bataille mais nulle tactiquement".

Amélie Mauresmo (N.2 française): "Tout n'a pas toujours été parfait, mais j'ai été dans l'esprit en terme d'agressivité. C'est un peu la leçon que moi personnellement, mais aussi toute l'équipe, on a tirée d'Orléans. On va essayer de refaire ça demain. En fin de 3e set, j'ai un peu forcé au service et elle a tout donné à un moment où, dans sa situation, c'était plus facile. Il fallait garder le cap et ça a fini par passer".