Les regrets de Lyon

L'OL a concédé un match nul 1-1 face à l'ogre Manchester United en 8èmes de finale de la Ligue des champions.
Alors que les observateurs leur accordaient peu de crédits face aux Red Devils, les hommes d’Alain Perrin ont bien failli l'emporter face à la redoutable équipe anglaise. L'incontournable Benzema avait ouvert le score, mais à trois minutes de la fin, Tevez a remis les pendules à l'heure. Le match retour s'annonce difficile à Old Trafford.
Dans un Stade Gerland bondé, l'Olympique lyonnais abordait ce huitième de finale avec le statut d'outsider face au potentiel offensif des Red Devils. Toutefois, le début de rencontre restait équilibré, les deux formations se contentant d'un gros duel dans le milieu du terrain. Mais déjà, la qualité technique des attaquants mancuniens laissait bouche bée certains spectateurs lyonnais, à l'instar d'une contre-attaque menée tambour battant par Cristiano Ronaldo, lequel après avoir jeté le trouble dans la défense lyonnaise ne cadrait pas son tir (3e). Les hommes d'Alain Perrin tenaient jusqu'alors la dragée haute aux Anglais, et pensaient même pouvoir prendre l'avantage grâce à … Ferdinand qui manquait de peu de détourner un ballon dans ses propres filets (22e).

Peu après Karim Benzema ne passait pas loin du but sur un centre de Clerc qu'il ne parvenait pas à cadrer. Mais en face, le potentiel de Man Utd ne se résumait pas aux (trop) nombreux passements de jambes de l'attaquant portugais. Un certain Wayne Rooney démontrait toute l'étendue de son talent lorsque, brillamment lancé par son capitaine Ryan Giggs, il effectuait à pleine vitesse un grand pont sur Sébastien Squillacci. D'abord stupéfaits par le geste technique, les supporteurs lyonnais reprenaient leur souffle lorsque Grégory Coupet gagnait son duel (25e). Les interminables dribbles de Ronaldo faisaient bien des misères à la défense lyonnaise, et il fallait un tacle impeccable de Toulalan pour voir le festival de l'international portugais s'arrêter, à seulement quelques mètres des buts du portier lyonnais. Finalement, les deux équipes regagnaient les vestiaires sur ce score de parité 0-0.

Sans avoir procédé au moindre changement de joueur de part et d'autre, les deux équipes repartaient au charbon. Après s'être essentiellement concentré sur des contre-attaques souvent très dangereuses, Manchester semblait avoir monté d'un cran, oppressant la défense lyonnaise. Il fallait d'ailleurs l'intervention de Squillaci pour ne pas voir le tandem Evra-Ronaldo prendre le dessus (50e). Et c'est finalement à la suite d'un contre lyonnais que le panneau d'affichage allait changer. Benzema, pourtant pris en tenaille par trois défenseurs mancuniens, enchaînait deux contrôles et une frappe dans la foulée aux abords de la surface qui trompait le gardien adverse Van der Sar (55e). Convoité par de nombreux clubs, dont celui d'Alex Ferguson, Benzema inscrivait là son 26e but de la saison, toutes compétitions confondues.

Malgré un pressing mancunien, Lyon se faisait le plus menaçant à l'image d'un centre-tir de Clerc, tout juste détournée par Van der Sar. Sur un coup-franc de 35 mètres dont il a le secret, Juninho voyait son ballon effleurer le montant gauche des cages du gardien de Manchester (67e). A dix minutes de la fin, le match pouvait encore basculer en faveur des Anglais, mais les Gones faisaient preuve de pugnacité et parvenaient à garder le rythme. Les attaques anglaises étaient d'ailleurs moins tranchantes, les premiers signes de fatigues apparaissaient. Mais après une première alerte sur un coup franc de Ronaldo détourné in extremis par Coupet, Tevez profitait peu après d'un ballon flottant dans la surface pour tromper le portier lyonnais (87e). Au coup de sifflet final, les deux équipes se retrouvaient à égalité 1-1, un score plutôt favorable à Manchester. Mais rien n'est encore joué.