L'OM joue son va-tout

L'OM se rend à Eindhoven pour affronter le PSV lors de la 3e journée de la Ligue des champions.
Marseille joue sa dernière carte en Ligue des champions face au PSV Eindhoven. La victoire est impérative pour l’OM. Un succès pourrait aussi bien assurer une place en UEFA que relancer peut-être la course à la qualification pour le second tour. Dans l’autre match, l’Atletico Madrid accueille Liverpool et tentera de prendre la tête du Groupe D.


Un OM conquérant ?
Si l’OM veut encore espérer se qualifier pour les 8es de finale de la Ligue des Champions, une victoire est impérative ce mercredi contre les Néerlandais du PSV. La formation française devrait présenter un visage résolument offensif au Philips Stadion, l’antre du champion en titre des Pays-Bas. Eric Gerets, le coach marseillais, peut compter sur l’intégralité de son effectif. Aucun joueur blessé n’est à signaler. Il ne serait pas surprenant de voir reconduit la même équipe de départ que celle alignée lors de la victoire, 3 buts à 1, face à Valenciennes. A la différence près que le capitaine phocéen Loris Cana, de retour de suspension, devrait retrouver sa place de titulaire. L’international algérien Karim Ziani revient également de suspension. Pour cette rencontre de la dernière chance, l’Olympique de Marseille comptera également sur son prodige Hatem Ben Arfa pour percer la solide défense des Néerlandais.

Très en verve lors des derniers matchs de championnat, le milieu offensif gaucher de l’OM pourrait se révéler décisif dans une rencontre entre deux équipes proche l’une de l’autre. Sa présence dans les vingt-cinq derniers mètres adverses sera précieuse dans ce match couperet. L’OM doit gagner son duel. Il n’est pas d’autre alternative s’il veut croire ne serait-ce qu’un peu à une qualification. Invaincu depuis le début du championnat, Marseille est à la recherche de ses premiers points en Ligue des champions. Défait à domicile, 2 à 1, par Liverpool et battu sur le même score lors de la dernière journée à Vicente Calderon chez l’Atletico de Madrid, l’OM tentera d’accomplir un exploit. Pour cela, l’OM va devoir se montrer plus que rigoureux et concentré en défense. Ce secteur du jeu est le plus friable du collectif méditerranéen et c’est aussi celui qui lui a couté ses deux défaites. Le retour de Julien Rodriguez dans la liste des 18 joueurs retenus pour ce match est une option défensive de plus pour des Marseillais en mal d’assurance dans ce domaine de jeu.

Eindhoven vise l’UEFA
Son adversaire du jour s’est incliné à domicile, 3 à 0, face à l’Atletico et à Liverpool : 3 buts à 1. L’adversaire Eindhoven est ainsi dans une position (4e) aussi désagréable que celle de l’OM. Les coéquipiers d’Ibrahim Affelay, battu ce week-end 2 buts à 1 par NAC Breda, doivent absolument retrouver le chemin du succès. «Ces deux défaites nous condamnent déjà à nous concentrer sur la troisième place du groupe. Dans ce contexte, il faudra éviter de perdre face à Marseille», reconnait Timmy Simons, le capitaine des Rouges et blanc. Ils compteront sur l’efficacité de leur meneur de jeu international Ibrahim Afellay, auteur déjà de cinq buts en championnat. L'entraîneur Huub Stevens peine à reconstruire sa charnière centrale. Jan Kromkamp a fait une rechute. Il s'est à nouveau blessé. Il est incertain et le Français Jérémie Brechet n’est pas sûr d’être titulaire.

L'OM a perdu 2 à 0

tant pis pour eux !

L'OM n'y est plus

Battu 2-0 au PSV Eindhoven, Marseille peut quasiment dire adieu aux huitièmes de finale de la Ligue des champions.
Dor au murs, les Olympiens étaient pourtant dans l'obligation de gagner. Après une première période équilibrée, le PSV a pris les choses en main. Profitant de l'apathie marseillaise, Kovermans a réussi le doublé (71e, 85e). Seule consolation, le nul 1-1 entre l'Atletico Madrid et Liverpool laisse une infime chance de qualification à l'OM.


Marseille n'avait pas le choix pour encore rêver des huitièmes : gagner ! Une situation identique pour le PSV qui avait lui aussi perdu ses deux premiers matches. Autant dire qu'un nul n'arrangeait personne. Vu la physionomie des 45 premières minutes, on se demandait pourtant si les deux formations avaient vraiment envie de gagner. Hormis sur quelques actions, le gâchis était bien au menu de la cantine du Philips Stadion. Côté Néerlandais tout d'abord. Au plus fort de sa domination, c'est-à-dire en début de deuxième mi-temps, Eindhoven allait se trouer à maintes reprises en attaque. La palme revenant à Afelay qui manquait l'immanquable à deux mètres du but (46e) avant de buter sur un excellent Mandanda (50e). Wuytens avait aussi eu son raté (48e) alors on se disait que l'OM avait vraiment un coup à jouer. Mais à force de jouer avec le feu, les Olympiens cédaient finalement sur corner, Kovermans ne laissant aucune chance à Mandanda en le fusillant de la tête (1-0, 71e).

Il restait vingt minutes à l'OM pour faire son retard. Jusque-là, les Phocéens n'avaient pas osé grand-chose à part sur des frappes lointaines de Ben Arfa (18e) et Niang (18e). La meilleure occasion avait été pour Niang, complètement seul sur corner, mais qui prenait la balle sur le nez. Pas assez puissant, le ballon n'avait pas trompé Isaksson (13e). Marseille manquait de conviction en attaque comme sur ce contre mal terminé par Niang (45e). C'est dommage car il y avait des possibilités en première période contre ces Bataves, pas géniaux mais valeureux. Mais il n'y eut point de rébellion. Dans un stade que Gerets connaissait pour y avoir été six fois champion des Pays-Bas entre 1985 et 1992, l'OM allait prendre le bouillon. Kovermans réussissait le doublé parfait sur cette tête plongeante devant le pauvre Zubar, à nouveau battu (2-0, 85e). Sans une intervention de Mandanda devant Marcellis, c'était même le 3-0 (87e). Marseille peut quasiment dire adieu aux huitièmes même si le nul 1-1 entre l'Atletico Madrid et Liverpool lui laisse une petite chance.

Bordeaux se relance

Après 2 défaites en Ligue des Champions, les Girondins ont enfin gagné, contre les surprenants Roumains de Cluj (1-0).
Contre cette équipe qui était allée vaincre la Roma avant de contraindre Chelsea à un nul, Bordeaux a longtemps dominé sans trouver la faille. Et c'est un but contre son camp du capitaine Cadu (54e) qui donnait la victoire à l'équipe française qui se relance dans ce groupe A. D'autant que Chelsea, grâce à Terry (77e), a battu la Roma (1-0).


Cluj fait douter Bordeaux
Cluj, auteur du doublé Coupe-Championnat, est la grande surprise de cette Ligue des Champions. Vainqueur à Rome et auteur d'un nul à domicile contre Chelsea, les Roumains arrivaient à Bordeaux avec une ambition: "Nous voulons gagner le match contre Bordeaux", lançait avant le match le milieu de terrain Gabi Muresan. Pas de forfanterie dans cette phrase, mais une vraie volontée conditionnée par ces bons résultats. Et les Bordelais ont pu comprendre pourquoi cette équipe faisait tant de mal.

Bien regroupés devant leur défense, très disciplinés sous la houlette de Maurizio Trombetta, un entraîneur italien, les Roumains ne laissaient que peu d'espaces à leurs adversaires. Concrètement, sans le ballon, c'est neuf joueurs devant. Mais sitôt le cuir récupéré, c'est un éclatement total vers l'avant avec un chef d'orchestre rapide et technique: l'Argentin Culio. Le début de la rencontre était dominé par les joueurs de Laurent Blanc, qui devaient attendre la 18e minute pour se créer la première occasion sur une remise de la tête en retrait de Chamakh pour Gourcuff dont le tir était trop croisé. Même séquence sur un centre de Bellion pour Chamak, qui remettait en retrait à Fernando qui tirait lui-aussi trop croisé (29e). Juste avant, un coup franc de Culio était remis de la tête en retrait pour Muresan dont la tête passait au-dessus du but (28e). Les esprits français s'échauffaient un peu, Chalmé (23e), Chamakh (33e) et Ramé (38e) écopant d'un avertissement. Puis, le même Culio frappait dans un angle fermé, obligeant Ramé à une belle parade (37e). Sur un centre de Chalmé, Chamakh voyait sa tête décroisée frôler le poteau (39e). Enfin, à la 45e minute, Gourcuff faisait enfin briller le portier adverse sur une belle frappe, contrôlée en deux temps.

Après la pause, le scénario était le même, avec des Bordelais dominateurs mais des Roumains toujours prompts à amener le danger sur la cage de Ramé. C'est finalement un coup du sort qui venait en aide à l'équipe locale. Gourcuff, sur le côté gauche, revenait en arrière et centrait du gauche. Cadu, au premier poteau, tentait d'intercepter accrobatiquement, mais il ne parvenait qu'à tromper son propre gardien et ainsi donner l'avantage aux Girondins (54e, 1-0). A l'heure de jeu, Laurent Blanc remplaçait simultanément Bellion et Obertan par Wendel et Gouffran, histoire de redonner du peps à ses deux couloirs. Sur le premier corner de la deuxième période pour Bordeaux, frappé par Wendel, Canu était tout près de tromper pour la deuxième fois son gardien, pressé qu'il était par Diawara, mais Stancioiu déviait d'un beau réflexe le ballon en corner (63e). A la 71e minute, Wendel partait en contre mais était taclé de justesse par Muresan, en limite de la surface roumaine sur le côté gauche, le Roumain prenant un avertissement. A la 75e minute, un coup franc de Wendel aux 35m obligeait le portier roumain à une superbe parade. Le Brésilien se trouvait lancé seul en contre par Gourcuff mais il n'ajustait pas bien son tir (77e). Et sur le contre, Planus se trouvait entouré par deux Roumains mais Koné ne cadrait pas sa frappe. Car Cluj était bien décidé à revenir au score, et l'équipe visiteuse attaquait désormais à cinq, prenant tous les risques.

Dans le temps additionnel, Trica simulait une faute de Planus, mais l'arbitre ne se laissait pas abuser et au contraire lui infligeait un deuxième avertissement, synonyme d''expulsion. Cluj terminait donc à 10, et perdait son numéro 10 pour le match retour contre Bordeaux, en Roumanie. Plus rien n'était marqué et Bordeaux engrangeait son premier succès dans cette compétition. Une victoire qui relance l'équipe, puisque dans le même temps, la Roma a subi un deuxième revers, sur le terrain de Chelsea (1-0).

Après le (4-0) reçu dimanche par l'Inter, les Romains avaient décidé de soigner leur défense, renforcée pour ce match par Philippe Mexès, suspendu en Calcio. Leur tactique était simple: réaliser des contres rapides avec Totti, en soutien de Vucinic. Du coup, l'équipe anglaise a eu bien du mal à se créer des occasions. Un but de John Terry, sur un corner tiré au premier poteau par Lampard en fin de match, a finalement suffi au bonheur des Blues, le capitaine surgissant devant Mexès pour placer sa tête (77e). Les joueurs de Scolari sont donc les derniers invaincus dans cette poule et en prennent seuls les commandes.



Réactions
Luis Felipe Scolari (manageur de Chelsea): "Ce n'était pas un beau match, mais un bon match, tactique, entre deux bonnes équipes. On voulait vraiment ces trois points. J'avais dit à mes joueurs avant le match que c'était une rencontre presque vitale pour nous et que pour gagner, il fallait rester calme et ne pas faire d'erreurs. C'est ce que l'on a fait. On savait que l'on aurait plus d'espaces après la pause. On a été sérieux et on a pris notre temps pour finalement l'emporter. Ce sont trois points très importants pour nous. Nous avons maintenant simplement besoin de prendre trois points lors des trois derniers matches pour nous qualifier. A Rome, dans quinze jours, ils joueront plus offensivement qu'aujourd'hui, et nous aurons alors plus d'espaces pour jouer notre jeu."

Luciano Spalletti (entraineur de l'AS Rome): "L'équipe a montré une volonté et un état d'esprit important face à Chelsea. Nous avons vu ce soir que nous pouvions bien jouer au football malgré la défaite. Nous avons encore toutes nos chances de se qualifier. Il reste encore trois matches et tout peut arriver."

Laurent Blanc (entraîneur de Bordeaux): "Bordeaux mérite sa victoire. Je suis déjà très content de la performance de l'équipe ce soir. Pour la première fois en Ligue des Champions, on ne prend pas de but, ça simplifie quand même beaucoup la vie. Le contenu du match est bon. On avait bien étudié cette équipe de Cluj, il s'est produit le match que l'on attendait, on s'y était préparé. A la mi-temps, on a confirmé que ça allait être dur, qu'il fallait aller la chercher cette victoire et que cela se jouerait sur pas grand chose. La satisfaction est là et après on peut progresser dans tous les domaines. Dans le groupe, on continue à vivre, à espérer. Chelsea est grandissime favori, après il y a trois équipes qui continuent à espérer. Nous, on n'avait pas le choix, il restait ce match pour ouvrir notre capital de points, c'est chose faite. On n'aurait pas pris trois points, nos chances de qualification auraient été finies. Le prochain match sera très important entre les deux équipes".

Maurizio Trombetta (entraîneur de Cluj): "On a perdu ce match, mais un match nul aurait été plus juste. Je suis très content de notre jeu, on reste à la deuxième place. On a eu une bonne phase de tirs, des corners dangereux, pour un déplacement c'est pas mal. On ne peut pas dire qu'on était timoré en début de match, on a eu quelques problèmes techniques qu'on a pu régler. Maintenant, le groupe est équilibré, Bordeaux s'est rapproché. Pour garder de la distance, il faudra gagner le prochain match à la maison."

Marc Planus (défenseur de Bordeaux): "Il était capital de gagner, sinon cela serait devenu mission impossible pour la qualification. On n'a pas pris de but, on a gardé nos nerfs. Contre Toulouse, avec les dix dernières minutes moins bonnes, on était resté sur notre faim. Ce soir, on est content de notre match. C'est une bonne chose de ne pas prendre de but, en Ligue des Champions c'est très important. Maintenant, là-bas, ce sera un tout autre match."

David Bellion (attaquant de Bordeaux): "On avait mis en place une petite tactique en début de match qui n'a pas trop marché. Mais on a rien lâché du début à la fin et on a gagné. C'était un peu dur (dans le jeu), mais en Ligue des Champions, il faut de l'agressivité."

Matthieu Chalmé (défenseur de Bordeaux): "On a vu un très bon match de notre part. La série continue. On savait que c'était une équipe difficile à manoeuvrer. Ce n'était plus une surprise, on les connaissait. On aurait pu douter, mais on a su marquer. On a su aller sur les côtés. On a su mettre une grosse pression, dans le bon sens, ce qu'ils n'avaient pas trop connus dans les autres matches. Quand on les a mis sous pression, on a récupéré les ballons."

Souleymane Diawara (défenseur de Bordeaux): "On avait à coeur de faire un résultat, on est contents de cette victoire. C'est de bon augure pour la suite. On savait qu'ils étaient regroupés derrière, qu'ils formaient un bloc solide au milieu. Donc il fallait insister sur les côtés, c'est ce qu'on a fait. Maintenant, il faudra faire un résultat à Cluj."

Yssouf Koné (attaquant de Cluj): "Je suis un peu déçu, on avait le potentiel pour gagner. Rien n'a marché ce soir. Bordeaux a joué vraiment compact, à tous les niveaux. Il va falloir travailler plus pour le retour, et bien se préparer. J'étais un peu esseulé devant, on jouait trop derrière. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes. On se battra à la maison."

Tony (défenseur de Cluj): "Malheureusement, ça ne s'est pas bien passé ce soir. Bordeaux a mérité sa victoire, on n'a pas réussi le même match que lors des deux premières journées. Mais on a perdu une bataille, pas la guerre. Les deux prochains matches se jouent à domicile pour nous, tout va se décider là. Maintenant, on attend Bordeaux à la maison."