35h: Nicolas Sarkozy rectifie le tir
La Maison :: Le séjour :: Actualité :: Archives des infos.
Page 1 sur 1
35h: Nicolas Sarkozy rectifie le tir
M.Sarkozy qui a souhaité mardi la fin des 35h, est revenu comme le gouvernement sur ce message qu'il a précisé
Dans ses voeux aux parlementaires à l'Elysée mercredi, le chef de l'Etat a affirmé qu'il n'était pas dans "l'intention du gouvernement de supprimer la durée légale du travail parce que c'est le point de départ du calcul des heures supplémentaires".
Mais de préciser: "Oui, en 2008, je veux que l'on aille beaucoup plus loin dans la réforme des 35h".
"Je ne crois pas qu'il soit de bonne politique pour quiconque de prétendre que le gouvernement veut supprimer la durée légale du travail alors que c'est faux", a encore lancé le président.
Prié de dire s'il souhaitait que cette année soit celle de la fin des 35 heures, Nicolas Sarkozy avait répondu mardi durant sa conférence de presse: "Pour dire les choses comme je les pense, oui."
Le gouvernement avait rectifié le tir auparavant
"Il n'est pas question de supprimer la durée légale du temps de travail en France", avait martelé mercredi son porte-parole Laurent Wauquiez après le conseil des ministres.
"Par contre, on s'attaquera résolument à tous les freins et à tout ce qui bride dans les 35 heures la possibilité de recourir à des heures supplémentaires.", a-t-il déclaré.
Dès mardi soir, le conseiller spécial du président, Henri Guaino, avait assuré "on n'y touche pas" (aux 35h), précisant qu'il sera toutefois "possible de déroger à cette règle", "branche par branche, entreprise par entreprise".
"Notre volonté, c'est véritablement de basculer dans un menu à la carte qui permette à chacun de recourir à plein aux heures supplémentaires", avait ajouté la "plume" du président.
"Il n'est pas question qu'il n'y ait pas de durée légale du travail, ne serait-ce que parce que, sinon, le système des heures supplémentaires tombe", avait renchéri de son côté Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement.
Les critiques de la CGT
"S'il autorise les entreprises à déroger à la durée légale du travail par accord d'entreprise, cela signifie non pas que l'on va pouvoir travailler plus -ce qui est déjà possible- mais surtout que les heures supplémentaires ne seront plus payées en heures supplémentaires, mais en heures normales", dénonce pour sa part une responsable de la CGT, Maryse Dumas.
"Ce que le président de la République nous annonce en fait, à l'inverse de ce qu'il avait annoncé dans sa campagne, c'est qu'on va travailler plus, gagner moins et permettre une concurrence entre entreprises qui va reposer sur le prix de l'heure de salaire", ajoute Mme Dumas.
L'analyse de Jean Viard
En clair, le gouvernement "veut vider les 35 heures de leur substance", estime le sociologue Jean Viard (CNRS-Sciences Politiques), auteur de l'ouvrage "Le sacre du temps libre, la société des 35 heures".
Pour ce sociologue qui a travaillé aux côtés du sociologue Edgar Morin, auteur du concept de "politique de civilisation" repris par Nicolas Sarkozy, le délitement des 35 heures constituerait surtout l'abolition d'un "modèle de régulation du travail " qui favorise notamment la parité.
Jean Viard, qui lie le très bon taux de la natalité française à la mise en place des 35h, relève des "incohérences" dans le discours présidentiel: "On ne peut pas déplorer d'un côté que personne ne s'occupe plus des enfants", "et d'un autre côté, dire toujours +travaillez plus+", souligne-t-il. "Mine de rien, ce qui se passe avec Sarkozy, c'est l'idéologie du travail masculin qui prend le dessus", ajoute-t-il.
Dans ses voeux aux parlementaires à l'Elysée mercredi, le chef de l'Etat a affirmé qu'il n'était pas dans "l'intention du gouvernement de supprimer la durée légale du travail parce que c'est le point de départ du calcul des heures supplémentaires".
Mais de préciser: "Oui, en 2008, je veux que l'on aille beaucoup plus loin dans la réforme des 35h".
"Je ne crois pas qu'il soit de bonne politique pour quiconque de prétendre que le gouvernement veut supprimer la durée légale du travail alors que c'est faux", a encore lancé le président.
Prié de dire s'il souhaitait que cette année soit celle de la fin des 35 heures, Nicolas Sarkozy avait répondu mardi durant sa conférence de presse: "Pour dire les choses comme je les pense, oui."
Le gouvernement avait rectifié le tir auparavant
"Il n'est pas question de supprimer la durée légale du temps de travail en France", avait martelé mercredi son porte-parole Laurent Wauquiez après le conseil des ministres.
"Par contre, on s'attaquera résolument à tous les freins et à tout ce qui bride dans les 35 heures la possibilité de recourir à des heures supplémentaires.", a-t-il déclaré.
Dès mardi soir, le conseiller spécial du président, Henri Guaino, avait assuré "on n'y touche pas" (aux 35h), précisant qu'il sera toutefois "possible de déroger à cette règle", "branche par branche, entreprise par entreprise".
"Notre volonté, c'est véritablement de basculer dans un menu à la carte qui permette à chacun de recourir à plein aux heures supplémentaires", avait ajouté la "plume" du président.
"Il n'est pas question qu'il n'y ait pas de durée légale du travail, ne serait-ce que parce que, sinon, le système des heures supplémentaires tombe", avait renchéri de son côté Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement.
Les critiques de la CGT
"S'il autorise les entreprises à déroger à la durée légale du travail par accord d'entreprise, cela signifie non pas que l'on va pouvoir travailler plus -ce qui est déjà possible- mais surtout que les heures supplémentaires ne seront plus payées en heures supplémentaires, mais en heures normales", dénonce pour sa part une responsable de la CGT, Maryse Dumas.
"Ce que le président de la République nous annonce en fait, à l'inverse de ce qu'il avait annoncé dans sa campagne, c'est qu'on va travailler plus, gagner moins et permettre une concurrence entre entreprises qui va reposer sur le prix de l'heure de salaire", ajoute Mme Dumas.
L'analyse de Jean Viard
En clair, le gouvernement "veut vider les 35 heures de leur substance", estime le sociologue Jean Viard (CNRS-Sciences Politiques), auteur de l'ouvrage "Le sacre du temps libre, la société des 35 heures".
Pour ce sociologue qui a travaillé aux côtés du sociologue Edgar Morin, auteur du concept de "politique de civilisation" repris par Nicolas Sarkozy, le délitement des 35 heures constituerait surtout l'abolition d'un "modèle de régulation du travail " qui favorise notamment la parité.
Jean Viard, qui lie le très bon taux de la natalité française à la mise en place des 35h, relève des "incohérences" dans le discours présidentiel: "On ne peut pas déplorer d'un côté que personne ne s'occupe plus des enfants", "et d'un autre côté, dire toujours +travaillez plus+", souligne-t-il. "Mine de rien, ce qui se passe avec Sarkozy, c'est l'idéologie du travail masculin qui prend le dessus", ajoute-t-il.
Frodon- Nounou d'enfer
-
Nombre de messages : 43899
Age : 48
Localisation : Nîmes
Date d'inscription : 05/02/2007
Feuille de personnage
Nom du Personnage: Meriappi Drago
Classe: Roublard
Race: Halfelin
Sujets similaires
» L'oeil de Nicolas Sarkozy sur le Web
» L'interview de Nicolas Sarkozy
» Nicolas Sarkozy en Chine
» Nicolas Sarkozy au Tchad
» L'interview de Nicolas Sarkozy
» Nicolas Sarkozy en Chine
» Nicolas Sarkozy au Tchad
La Maison :: Le séjour :: Actualité :: Archives des infos.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum